
Pour une fraction de seconde
Guy Delisle
Delcourt
ISBN : 978-2-41308-585-0 Octobre 2024
208 pages
Dans le monde de l’image figée et de l’image animée il y a des précurseurs qui sont au firmament des inventeurs. Niepce, Edison, les Frères Lumières, Méliès sont des noms connus qui ont à voir avec la photographie, le cinéma.
Mais qui connaît Eadweard Muybridge ?
Pourtant encore aujourd’hui ses livres de photos et de décomposition du mouvement restent des ouvrages de référence pour les dessinateurs et animateurs en tout genre.
Dans ce roman graphique, Guy Delisle nous rappelle l’importance d’Eadweard Muybridge. Guy Delisle est un scénariste et illustrateur efficace, doublé d’un conteur doté d’humour.
C’est donc avec plaisir et délectation que l’on suit les tribulations d’Eadweard Muybridge.
Muybridge est un anglais né en 1830 parti cherché fortune en Californie. La fortune qu’il va trouver s’appelle photographie. Les déboires s’appellent, accident de diligence, cheveux blancs et meurtre.
Tout cela n’empêche pas Muybridge de persévérer dans la photographie et de répondre au défi lancer par Leland Stanford (riche californien ) : prouver que lorsque le cheval est au galop, ces quatre pattes ne touchent pas le sol !
Pour une fraction de seconde Muybridge va donner sa vie.
Décomposer le mouvement et le temps seront son obsession.
Guy Delisle nous restitue cela dans un roman graphique proche de Lucky Luke avec traversée des Etats Unis ,de l’Atlantique et rencontres entre inventeurs photographes au gré des expositions universelles
Une restitution picaresque se terminant par une dernière planche illustrant parfaitement la décomposition du temps.

Guy Delisle est un auteur de bande dessinée et animateur québécois, né le 19 janvier 1966 à Québec (Canada).
Il est connu pour ses bandes dessinées autobiographiques, dont Pyongyang, Chroniques birmanes, Chroniques de Jérusalem et Le Guide du mauvais père.
Ses expériences de superviseur d’animation en Asie fourniront ainsi matière à deux albums autobiographiques, Shenzhen en 2001 et Pyongyang en 2003, diffusés en France par la maison d’édition l’Association.
Paru en 2007, Chroniques birmanes relate un séjour d’une année qu’il effectue à Rangoon où il suit son épouse, expatriée de Médecins sans frontières1.
Quatre ans plus tard paraît Chroniques de Jérusalem qui relate l’année 2008-2009 passée par la famille en Israël — il a en particulier vécu en direct l’Opération plomb durci à Gaza en décembre 2008. L’album lui vaut le prix du meilleur album au festival d’Angoulême en 20122. Ses ouvrages sont traduits dans plusieurs langues













