Le Mystère Caravage de Peter Dempf. Le Cherche Midi. 💛💛💛

Le mystère Caravage par Dempf

Le mystère Caravage ou comment un auteur enchasse un roman dans les pans de l’histoire .
Le Caravage ( Michangelo Merisi de Caravaggio ) est un peintre italien de la fin du 15ème siècle et du début du 16ème siècle,
Peintre italien passé à la postérité, connu pour son utilisation des couleurs , des lumières, des clairs obscurs , connu aussi pour ses représentations religieuses, il faisait fi de la bienséance.
Malgré cette reconnaissance posthume et picturale, la vie du Caravage est très peu connu.. Pour preuve la postface de l’auteur Peter Dempf qui en deux pages retrace les grands épisodes de la vie du peintre.
Peter Dempf s’est donc immiscé dans ces interstices pour construire son roman qui tient de l’enquête policière , de l’Histoire et qui respecte la biographie du Caravage
Le roman se situe entre 1605 et 1610, soit les cinq dernières années de la vie du Caravage. Il vit à Rome dans son atelier avec Nérina son apprentie. Il reçoit régulièrement des commandes des évêques et cardinaux influents.
Rapidement on apprend que la vie du Caravage n’est pas un long fleuve tranquille. le vin, les prostituées, la bagarre sont des compagnons de route quotidiens.
De même rapidement on s’aperçoit qu’un certains nombre de personnages sont à ces basques. Qu’il s’agisse de prêtres, de cardinaux ou autres margoulins et qu’ils ne lui veulent pas du bien
Le Caravage aurait peut être aussi fait de la prison.
L’histoire est lancée. Elle nous entraînera de Rome à Naples,La Valette, Syracuse ou encore Milan.
Nous conspirerons avec le Pape Paul V ou encore les cardinaux Borghese ou Gonzaga.
Nous travaillerons avec le Caravage à la réalisation de ces tableaux entr’ autres :La décollation de Saint Jean Baptiste, les Sept Oeuvres de miséricorde ou la mort de la Vierge.
Nous fuirons les États Pontificaux, nous demanderons l’aide des Espagnols, des Hospitaliers.
Le Mystère Caravage est un bon livre d’aventure. Parfois un peu long avec des redites et situations traitées rapidement.
Néanmoins cette lecture reste un agréable moment qui permet d’allier aventures, conspirations avec l’ Histoire. Ainsi qu’une découverte de la peinture du Caravage.
Enfin quand vous allez sur Internet pour approfondir la connaissance des États Pontificaux ou pour connaître la réalité du règne de Paul V et de la famille Borghese c’est que l’auteur à gagné son pari.

Peter Dempf

Né en 1959 à Augsbourg, Peter Dempf est professeur d’histoire et de littérature allemande. Il a publié depuis 1983 une quinzaine de romans, des recueils de poèmes et des nouvelles. Le Mystère Jérôme Bosch est son premier roman publié en France.

Sidérations de Richard Powers. Actes Sud. 💛💛💛💛

Sidérations par Powers

Sidérations de Richard Powers est un livre fort qui ne se laisse pas apprivoiser facilement. Richard Powers ne se contente pas d’écrire une histoire de science fiction ou une histoire d’astrobiologiste ayant l’oeil pointé dans les planètes par la grâce des télescopes.
Il ne se contente pas non plus de la seule relation d’un père avec son fils hypersensible.
Grâce à sa formation scientifique, son engagement écologique il nous livre un roman où l’émotion et l’intelligence lient des liens vertigineux dans notre monde chaotique.
Théo Byrne , astrobiologiste a perdu sa femme dans un accident.
Il élève seul son fils de 9 ans, Robin. le petit garçon, hypersensible, doté d’une haute intelligence, avance au gré de moments de calme et de crises de violence.
un petit garçon qui n’est pas fait pour l’école, le lien social.
Pour le calmer Théo Byrne emmène son fils dormir à la belle étoile en lui racontant des histoires de planètes disparues ou inconnues.
Malgré ces moments sereins , Théo Byrne craint la mise en place d’un traitement chimique qu’il ne veut pas pour Robin.
Un ami lui parlera d’une thérapie comportementale , le NeuroFeedback qui devrait aidé Robin.
Ce sera le cas.
Les résultats sont fulgurants. L’intervention de l’Intelligence artificielle se révèle très positive.
Tout cela peut paraitre beaucoup scientifique, un peu prise de tête. Cela aurait pu l’être. Mais ce n’est pas le cas. Et j’ai trouvé dans la critique de Christine Ferniot dans Télérama la phrase juste pour expliquer cela :
 » Richard Powers revient toujours vers l’émotion la plus bouleversante : celle d’un homme serrant dans ses bras son enfant en le suppliant de ne pas disparaître pour rejoindre toutes ces planètes qui chaque jour, chaque minute s’éteignent définitivement « 
Là est le coeur du livre de Richard Powers.
Tout les jours des mondes disparaissent. L’étoile qui brille a déjà disparu et de ces mondes éteints nous savons peu de chose. Ces mondes éteints sont pourtant notre passé et notre futur au milieux des galaxies.
Un petit bonhomme de 9 ans est une planète à lui tout seul. Et ce petit bonhomme hypersensible réagit au quart de tour. L’état de la nature, le dérèglement climatique n’est pas pour lui un problème à résoudre dans 10 ans mais une tragédie immédiate.
Alors comment imaginer que Robin disparaisse sous un traitement chimique. Il est des étoiles qui sont des vigies et qui ne doivent pas s’éteindre.
Quelle place donnée à l’altérité ?

« il était une fois une planète qui ne comprenait pas où était passé tous les êtres. Elle mourut de solitude. C’est arrivé des milliards de fois rien que dans notre galaxie  » Richard Powers Page 393.

Richard Powers

RENCONTRE AVEC RICHARD POWERS. COURRIER INTERNATIONAL

L’auteur de L’Arbre-Monde a été parmi les premiers à mettre le vivant au cœur de sa narration et à saisir l’angoisse qui nous étreint face aux périls écologiques. Son nouveau roman, Sidérations, paraît ce mercredi 22 septembre chez Actes Sud. Rencontre chez lui, dans les forêts du Tennessee.

C’est une matinée frisquette et pluvieuse d’août. Le romancier Richard Powers se trouve dans l’une de ses retraites préférées, une toute petite plage de galets qui borde un torrent de montagne, dans les Great Smoky Mountains [une chaîne de montagnes qui abrite un parc national, à cheval entre la Caroline du Nord et le Tennessee]. Il passe là d’innombrables heures à pianoter sur son bloc-notes électronique, à nager dans les eaux glacées jusqu’à l’engourdissement, et à contempler la canopée composée d’aulnes, de sycomores, de bouleaux, de pins blancs, de tsugas, d’érables et d’asiminiers, dans ce lieu qu’il connaît désormais comme sa poche.

L’écrivain est en arrêt devant un gros rocher moussu d’apparence quelconque, entouré de fougères. “Il y a peut-être 50 espèces différentes de mousses sur 30 centimètres de rocher, s’enthousiasme-t-il. Si ça se trouve, ces lichens ont 1 000 ans.

“Ne me lancez pas sur le sujet”, plaisante-t-il, tout en examinant une fougère.

Richard Powers a posé ses valises dans le Tennessee voilà cinq ans, à l’époque où il travaillait sur son roman L’Arbre-Monde [Le Cherche midi, 2018], une épopée sur plusieurs générations traitant de la vie mystérieuse des arbres. Il avait fait le déplacement dans les Smoky Mountains pour étudier la forêt ancienne du parc. Il a été tellement envoûté qu’il a choisi de s’y installer à demeure.

C’est en randonnant dans les bois alentour que lui est venue l’idée de son nouveau roman, Sidérations [qui vient de paraître en anglais et en traduction française chez Actes Sud]. Situé dans un futur proche, le livre a pour narrateur Theo Byrne, un astrobiologiste dont les travaux – la recherche de la vie sur d’autres planètes – lui semblent de plus en plus vains devant l’imminence d’un effondrement de la vie sur Terre. Tourmenté par les catastrophes qui surviennent autour de lui, Theo s’inquiète pour son fils de 9 ans, Robin, accablé de chagrin par la mort de sa mère et par l’état de la planète.

Un auteur lessivé

Sidérations est la dernière incursion, peut-être la plus poussée, de Richard Powers sur le terrain de la science-fiction, mais on y retrouve aussi des similitudes inquiétantes avec l’Amérique contemporaine : une météo dantesque, des troubles politiques, un président à la mode Trump, qui tweete à tort et à travers et qui invente des théories du complot pour dénoncer une prétendue fraude électorale, un virus mortel qui se transmet des vaches aux humains et qui se propage à toute vitesse avant d’être dépisté.

Le roman tient lieu également d’épilogue à L’Arbre-Monde, dont le succès a fait grimper en flèche la renommée littéraire de Richard Powers. Avec lui, il a remporté le Pulitzer de la fiction en 2019 et s’est retrouvé en lice pour le Booker Prize [équivalent du Goncourt pour la littérature anglophone], ce qui lui a valu des éloges de personnalités telles que Barack Obama ou Jane Fonda. Mais si L’Arbre-Monde a changé sa vie et sa carrière, il a aussi lessivé Richard Powers, 64 ans aujourd’hui. Au point de le faire hésiter à reprendre la plume.

Faire machine arrière

“Je me disais : ‘Peut-être que ça y est, peut-être que j’ai gagné le droit de profiter tout simplement de la forêt.’ D’où vient cette idée que les artistes ne devraient jamais s’arrêter ? s’interroge-t-il. Le problème, c’est que j’ai écrit un livre qui posait une question très difficile, à savoir : comment se fait-il que nous nous soyons à ce point égarés et comment est-il possible de faire machine arrière ? Je me suis dit :

“Maintenant que tu as posé la question, pourquoi ne pas écrire un livre sur la forme que pourrait prendre ce changement ?’”

La dernière tribu d’Eliette Abécassis. Le livre de Poche. 💛💛

La Dernière tribu par Abecassis

La dernière tribu d’Eliette Abécassis est le troisième ouvrage d’une trilogie commencé par Qumran et poursuivi par le trésor du temple. Cette trilogie a été écrite entre 1996 et 2006.
Ce troisième tome peut être lu indépendamment des deux premiers tomes.
Nous retrouvons des personnages communs à l’ensemble de la trilogie : Ari Cohen , Jane agent de la CIA.
L’ensemble de cette trilogie est faite d’imagination , de références culturelles, religieuses et de quêtes mystiques sans oublier une bonne dose de thriller.
Le troisième tome est bien dans cette veine.
Le corps d’un homme assassiné il y a 2 000 ans au Tibet est retrouvé au Japon. Il tient dans sa main un manuscrit provenant de Qumran.
Ari Cohen est envoyé au Japon pour résoudre cette énigme.
Au cours de ces recherches, Ary Cohen va découvrir des similitudes entre la religion juive et la religion shintoïste.
Le roman est dument documenté. Qu’il s’agisse des douze tribus d’Israël , du bouddhisme avec Siddhârta devenant Bouddha ou encore les détails des temples shintoïstes ou des célébrations s’y déroulant.
Nous voyageons du Japon, au Népal, Tibet et Inde.
La lecture n’est pas désagréable et pourtant cela ne décolle pas.
Cela est il du à la thèse de la similitude entre religion juive et shintoïste. Thèse qui a été battue en brèche et abandonnée. Cette thèse qui a été propagée à la fin du 19ème siècle par des Européens entrautres validant par cette similitude , l’exil des tribus d’Israël en Asie et le poids de la religion juive dans le Shintoïsme.
Cela est il du au coté thriller qui a beaucoup de mal a prendre forme. tout est traité rapidement . On n’est pas facilement Dan Brown ou Jean Christophe Grangé.
Cela est il du au coté fort documenté du roman.
En définitif un roman mystico-religieux flirtant avec le complotisme qui ne restera pas dans la mémoire bien que grâce à lui , je me sois renseigné sur cette similitude entre religion juive et shintoïste

Eliette Abécassis : "Le divorce toujours une guerre"

ELIETTE ABECASSIS

Éliette Abécassis naît à Strasbourg au sein d’une famille juive orthodoxe marocaine très pratiquante. Son enfance est imprégnée par le quotidien de la communauté juive strasbourgeoise. Son père, Armand Abécassis, enseigne la philosophie et est un penseur renommé du judaïsme dont la pensée a imprégné l’interprétation talmudique strabourgeoise. Il a notamment joué un rôle considérable dans la création et l’enseignement de l’école Aquiba de Strasbourg. Sa mère, Janine, est professeur et spécialiste de psychologie de l’enfant et du développement3,4. Dans plusieurs romans à portée autobiographique, Éliette Abécassis déclare avoir été très influencée par le milieu et l’éducation religieuse sépharades, mais avoir également parfois été étouffée par elle et tentée de s’en émanciper à de nombreuses reprises, surtout au cours de sa jeunesse. Elle déclare son attachement à l’universalisme français.

Après le baccalauréat, elle quitte à 17 ans Strasbourg pour aller suivre à Paris des études en classes préparatoires littéraires — hypokhâgne et khâgne — au lycée Henri-IV3. Elle intègre par la suite l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, où elle obtient l’agrégation de philosophie, et enseigne ensuite la philosophie à l’université de Caen3. « Je n’étais pas beaucoup plus âgée que mes élèves. Ils étaient très bons, tous passionnés par la philosophie, qui ne débouche pourtant sur rien d’autre que sur elle-même3. »

À 23 ans, elle part un an aux États-Unis à l’université Harvard, grâce à une bourse d’étude. Elle écrit alors son premier livre, Qumran, un roman policier métaphysique qui traite de meurtres mystérieux liés à la disparition des manuscrits récemment découverts de la mer Morte3.

Milwaukee Blues de Louis Philippe DALEMBERT. Sabine Wespieser Editeur. 💛💛💛💛

Milwaukee blues par Dalembert

I can’t breathe.
Tout le monde a encore en tête les images de George Floyd maintenu au sol pendant 9 minutes par un policier, le 25 Mai 2020 à Minneapolis.
Aucun des autres policiers présents n’interviendront.
George Floyd en mourra. Il était délinquant et noir.
Cette mort entraînera des manifestations à travers le monde.
Louis Philippe Dalembert s’inspire de ce meurtre pour son roman Milwaukee Blues.
Son personnage principal Emmett vit au sein de la communauté noire du quartier de Franklin Heights à Milwaukee.
Dans une supérette du quartier, Emmett présente un billet suspect. le gérant pakistanais appelle la police. Celle-ci arrête Emmett et le cloue au sol. Il meurt asphyxié.
Louis Philippe Dalembert n’à pas choisi au hasard le prénom d’Emmett.
Emmett est aussi le prénom d’un garcon noir de 14 ans ( Emmett Till ) noyé par des blancs en 1965 car il avait embrassé une jeune fille blanche.
Ce meurtre fut le point de départ des revendications des droits civiques pour les Noirs.
La force de ce roman est de raconter la vie d’Emmett au travers des personnages important de sa vie. Cette force est aussi au départ un frein pour rentrer dans l’histoire. Mais au bout de quelques pages tout se met en place et il est difficile de quitter la lecture de ce roman.
Tour à tour, son institutrice , ses meilleurs copains, Larry, son coach de foot américain, sa petite amie Nancy, ou encore Angela sa dernière compagne vont nous faire découvrir des pans de la vie d’ Emmett.
Une vie entière à essayer de sortir du ghetto de Franklin Height grâce au sport et au foot américain. Essayer d’être drafté en NFL.
Comme beaucoup de jeunes noirs, Emmett voit le sport comme un ascenseur social, un lieu d’intégration. Peine perdue.
Une vie de séparation. Que ce soit par rapport à son père inexistant ou par rapport à Nancy, l’amour de sa vie , jeune femme blanche. Louis Philippe Dalembert nous peint avec précision et force cette réalité sociale étasunienne, faite d’un meltingpot allant des Noirs, aux Latinos, aux Blancs , aux Jamaicains et Haïtiens.
Nous retrouvons aussi ce meeting pot dans la musique omniprésente depuis les blues de Robert Johnson, le jazz de Ray Charles, le reggae de Bob Marley ou les protest sont de Bob Dylan. ( Louis Philippe D’Alembert à eu la bonne idée de mettre la discographie en fin de livre . Une belle bande son.)
Cette plongée dans l’Amérique de 2020, nous montre un pays fracturé, tenu par un personnage à la moumoute orangé, soufflant sur les braises.
Et puis une deuxième partie, plus universelle, autour du personnage de Ma Robinson, l’ancienne gardienne de prison devenu pasteure.
Un personnage haut en couleur, qui délivrera un discours digne de Martin Luther King lors des funérailles d’Emmett.
Un paragraphe page 251 : Ce faisant, vous admettez qu’il n’y a qu’une seule communauté . Et elle est humaine. C’est ce que je disais aux filles en prison, quand elles s’écharpaient sur la base d’une identité factice inventée par les dominants de ce monde, alors qu’elles étaient derrière les mêmes barreaux, dans les mêmes cellules miteuses . Victimes du même rejet de la société qui les avaient oubliées là comme le rebut de l’humanité. Vous avez réagi en tant qu’êtres humains. Et cela vous honore. Au nom de cette grande communauté humaine, la seule que j’accepte et que je reconnaisse, je dis merci.
Cette foi dans une humanité meilleure reste fragile et le titre du dernier chapitre , tiré des Écritures laisse peu de doute sur la complexité de la réalité sociale étasunienne et de la ségrégation : Un jour viendra…..

LOUIS PHILIPPE DALEMBERT

DALEMBERT Louis-Philippe | Auteur • SABINE WESPIESER ÉDITEUR

Fils d’une institutrice et d’un directeur d’école, Louis-Philippe Dalembert est né à Port-au-Prince le 8 décembre 1962. Le décès de son père, quelques mois après sa naissance, a des conséquences dramatiques sur la situation matérielle de la famille. Les premières années de son enfance, il grandit ainsi au Bel-Air, un quartier populaire de la capitale, dans un univers entouré de femmes : les cousines de sa mère, qui s’absente la semaine pour enseigner en province, sa sœur aînée, ses grand-tantes et sa grand-mère maternelle. Cette dernière mène son petit monde à la baguette, dans un Port-au-Prince que dirige d’une poigne de fer François Duvalier. À l’âge de six ans, il connaît la première grande séparation de sa vie : la famille laisse le quartier pour s’installer ailleurs. Il en tirera plus tard un roman intitulé Le crayon du bon Dieu n’a pas de gomme, trace d’une enfance très religieuse placée sous le signe du sabbat.

De formation littéraire et journalistique, Dalembert travaille comme journaliste d’abord dans son pays natal avant de partir en 1986 en France poursuivre des études qu’il achève à l’université Paris 3 – Sorbonne-Nouvelle par un doctorat en littérature comparée sur l’écrivain cubain Alejo Carpentier, et un diplôme de journalisme à l’École supérieure de journalisme de Paris.

Louis-Philippe Dalembert a enseigné dans plusieurs universités aux États-Unis et en Europe : Université Wisconsin-Milwaukee, Scripps College (USA), Freie Universität (Berlin, Allemagne), Bern Universität (Suisse) et Sciences Po Paris, en tant que titulaire de la Chaire d’écrivain en résidence (2021).

Depuis son premier départ d’Haïti, ce polyglotte a vécu tour à tour à NancyParisRomeJérusalemBerlinMilwaukee, etc. Les traces de ce vagabondage sont visibles dans son œuvre qui met souvent en dialogue deux, voire plusieurs lieux, et parfois aussi deux temps. Dalembert vit aujourd’hui entre Paris, Port-au-Prince, l’Italie et ailleurs.

APARTE

Comme je l’ai indiqué dans ma chronique , la bande son de ce livre est omniprésente. Par contre pas de musique pour parler d’Emmett Till , le jeune garçon assassiné par des blancs en 1965. Pourtant il existe une chanson qui lui est dédié. Elle s’appelle Preacherman. Elle a été écrite par Mélody Gardot.

Le fils du professeur de Luc Chomarat. La manufacture des livres. 💛💛💛

Le fils du professeur par Chomarat

Tout y est.
L’enfance, la nostalgie, les années 1970 / 1980, les Noel en famille, Saint Étienne, le foot, les copains, les filles ( les femmes ) les boites, les premiers émois avec les filles en sous vêtements dans le catalogue de la Redoute, le premier baiser.
Il y a aussi la 2CV du père, les émissions TV, Des chiffres et des lettres , Au nom de la loi avec Joss Randall ou encore Les Envahisseurs
Et puis ce père professeur , cette relation difficile avec le fils.
L’écriture de Luc Chomarat touche à la simplicité, chargée d’humour et de nostalgie à bon escient.
Et pourtant je n’ai pas été transporté .
J’ai trouvé que la simplicité des souvenirs et des anecdotes bien qu’à hauteur d’enfant ne creusait pas les émotions ni la psychologie.
Toutes les anecdotes, tous les souvenirs sont traités de la même façon : ils nous sont donnés , dans leur état brut. Qu’il s’agisse d’un moment grave ou d’un moment plus secondaire. Tout est sur le même plan.
Cela m’a dérangé de ne pas avoir une prise de position, une explication, un ressenti.
Ce constat fait, on accompagne l’auteur dans cette enfance qui d’une façon ou une autre est un peu beaucoup la nôtre.
On y retrouve nos chimères, nos peurs, nos rêves.
Et nous cheminons avec le fils du professeur dans les pas de notre enfance, qui reste le creuset de notre vie.
Alors , en définitif, savoir si le moment est grave ou secondaire n’est peut être pas primordial.
Ce qui est primordial, c’est l’enfance. Cette enfance qui mène à l’adulte que je deviendrai.
Donc il n’y a pas à être transporté par ce livre mais seulement à le laisser infuser.
Je pense que cela a commencé.

Luc Chomarat et la motocyclette d'Henri Michaux - Causeur

Luc Chomarat, né en 1959[réf. nécessaire] en Algérie française1,2, est un écrivain et un traducteur français, auteur de roman policier et de littérature d’enfance et de jeunesse.