
La société des Belles Personnes de Tobie Nathan est la suite de l’un de ses précédents romans : Ce pays qui te ressemble.
Ces deux romans traversent l’Egypte durant le 20 ème siècle ainsi que la destinée des Juifs d’Egypte.
Pour ce roman, nous sommes en 1952 et nous retrouvons l’un des personnages principal de Ce pays qui te ressemble : Zohar Zohar ( ne pas avoir lu le premier roman ne gène en rien pour la compréhension de la Société des Belles Personnes).
En 1952 , en tant que Juif d’Egypte , Zohar Zohar est contraint à l’exil et se réfugie d’abord en Italie puis en France.
Au début du roman nous nous retrouvons de nos jours au cimetière de Pantin pour l’enterrement de Zohar Zohar , auprès de son fils François Zohar.
Le roman , au travers de personnages différents va retracer à François Zohar ce que fut la vie de son père entre son exil et son décès en France.
Nous allons donc régulièrement franchir les rives de la Méditerranée entre France et Egypte.
Ce sera pour Tobie Nathan l’occasion de nous rappeler l’histoire égyptienne ( exil de Farouk et coup d’état de Nasser ) mais aussi l’ingérence des anciens nazis dans l’appareil d’état égyptien ou encore la vie et les envies de vengeance des rescapés des camps de la mort.
Contrairement au roman Ce pays qui te ressemble , La Société des Belles Personnes pèche par un manque d’unité et reste sur le pourtour des sujets.
A vouloir traiter une multitude de sujet , le roman perd de sa sensibilité et de son émotion.
Pour le premier roman Tobie Nathan écrit une histoire antérieure à sa naissance.
Ce roman-ci est contemporain de Tobie Nathan et c’est comme s’il avait perdu une partie de sa plume orientale ou comme si les sujets abordés l’avait plombé.
Cette Société des Belles Personnes qui doit porter le roman reste en retrait et n’arrive pas à nous envouter totalement.
Néanmoins cela reste un bon moment de lecture mais en recul par rapport à Ce pays qui te ressemble.