
Il n’est jamais trop tard pour livre un livre….
En attendant Bojangles fait partie de ceci. J’avais entendu parler de ce premier roman ayant eu des prix, un tapage mĂ©diatique. de ce fait une petite mĂ©fiance me tenait Ă l’Ă©cart de cet ouvrage.
Et puis il y a quinze jours Olivier Bourdeaut était présent à La Grande Librairie pour présenter son deuxiÚme roman Pactum Salis.
Et lĂ , l’auteur m’a donnĂ© envie de rentrer dans son monde. Donc autant commencer par En Attendant Bojangles.
Direction la MĂ©diathĂšque , le livre Ă©tait disponible. Je n’avais pas le souvenir d’un roman si court.
Tout a Ă©tĂ© dit sur ce roman : l’histoire racontĂ©e par l’enfant avec des retours au journal du pĂšre George afin de recadrer nos sentiments et Ă©motions , la Maman dont le prĂ©nom change au maximum tous les deux jours , Mademoiselle Superfatoire , animal de compagnie on ne peut plus Ă©trange et puis en musique de fond ,la voix lancinante de Nina Simonenous chantant Mister Bojangles.
Ce qui m’a touchĂ© c’est le regard de l’enfant et son interprĂ©tation des Ă©vĂ©nements. Comment un enfant entrevoit l’amour , la folie mais aussi le monde qui l’entoure. Comment interprĂšte-t il tous les dĂ©mĂ©nagements intĂ©rieurs de sa mĂšre.
Ce qui m’ a Ă©mu c’est la passion absolue que se voue deux personnes et cette passion va ĂȘtre transcendĂ©e par les Ă©vĂ©nements et la maladie.
Tout peut paraĂźtre loufoque avec l’Ă©chiquier gĂ©ant , la tonne de courrier non lu et Mademoiselle SuperfĂ©tatoire.
Mais il faut bien faire vivre cette folie si on ne veut pas se perdre.
Vu par l’enfant cela donne une vie lĂ©gĂšre , insouciante dĂ©tachĂ©e des normes.
Vue par George et sa femme aux milles prĂ©noms ne pas se perdre c’est vivre cette folie. George Ă©tait loufoque ,dĂ©jantĂ© et il a trouvĂ© « mieux ». Il a trouvĂ© plus fou que lui.
Et c’est avec cette folie qu’il vont construire la rĂ©alitĂ© de leur vie et non des chĂąteaux en Espagne
Olivier Bourdeaut nous rĂ©gale par son style , par sa finesse d’Ă©criture et sa facilitĂ© Ă nous montrer la folie que ce soit Ă travers un enfant ou des adultes.
Chapeau Bas !