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Paris, Mille Vies de Laurent Gaudé. Actes Sud. 💛💛💛💛

Paris, mille vies par Gaudé

Qui es tu toi ?
C’est la question que pose un homme agité à Laurent Gaudé,  sur l’esplanade de la gare Montparnasse  .
A la fin du livre Laurent Gaudé nous laisse en réflexion  » C’est à cause que tout doit finir que tout est si beau « 
En réalité nous ne sommes pas dans un livre mais dans une déambulation dans Paris aux mille vies.
Cet opuscule est un bonbon, acidulé,  parfois très acide ou amer.
Qui es tu toi ? qui vit à Paris au milieu de cette foultitude, de cette multitude. Multitude d’aujourd’hui mais aussi d’hier et d’avant hier.
Dans son style  entre poésie et fantastique Laurent  Gaudé nous entraîne dans les rues de Paris, dans les pas de son père,  dans les élans de la jeunesse quelque soit le siècle , aux côtés des communards, des résistants,  ou encore dans les vers de Villon, Rimbaud et Verlaine.
Laurent Gaudé nous conte son Paris Mille Vies. Il célèbre sa ville le temps d’une nuit. Une ville faite depuis des millénaires d’inconnus,  de personnages historiques qui nous devancent , qui nous accompagnent  ou qui nous prolongeront.
La réflexion de Laurent Gaudé est universelle et quelque soit notre village, notre ville de coeur,
La question Qui es tu toi ? reste fondamentale. Nous sommes un parmi tous .Il est essentiel d’en avoir conscience afin de ne rien oublier, de ne rien laisser dans l’ombre.
Toutes ces présences sont devenus des fantômes de l’existence.
« Qui es tu toi ?. Je fais résonner une dernière fois la question en moi mais je sais y répondre, maintenant. Je suis nombreux. Homme, femme, vieillard et enfant à la fois. Tous se pressent en moi car je suis vaste  comme une terre qui attend sa foule  » ( page 84 )
…. Et c’est à cause que tout doit finir que tout est si beau !
Un opuscule lumineux comme Paris ville lumière.
 Un petit livre a garder à portée de main.
L’ouvrir au hasard et se laisser dériver avec la poésie de Laurent Gaudé.

Concerto pour main gauche de Yann Damezin. La Boîte à Bulles.💛💛💛💛💛

Concerto pour main gauche par Damezin

Quel coup de coeur ! Quelles découvertes !
Découverte d’un Jeune auteur de Bd , Yann Damezin qui est aussi scénariste.
Découverte d’un personnage , Paul Wittgenstein , pianiste autrichien ayant vécu au début du 20ème siécle et qui a eu le bras droit amputé pendant la première guerre.
Découverte d’un dessin mais le mot est trop faible . Découverte d’une graphie ,d’un art, le tout en noir et blanc.
La premièrepage de se roman graphique donne le ton.
6 cases pour montrer de profil une femme enceinte et ces 6 mêmes cases pour mettre en dessin, en graphie un son , une émotion, un ressenti.
Toute la vie de Paul Wittgenstein librement inspiré par Yann Damezin poursuivra ce postulat. Un dessin pour la biographie et une création graphique pour ressentir; s’émouvoir.
C’est jubilatoire, c’est créatif, sonore, poétique.
A chaque page nous restons béat devant ces sons transformés en feuilles , ces émotions transformées en Gorgone, en animaux fantastiques ou encore en corps déstructurés.
Quand on referme ce roman graphique on est étourdi d’une telle vie car cela est bien la vie de Paul Wiitgenstein, et longtemps la représentation graphique de Yann Damezin nous accompagne et nous donne à entendre différemment le Concerto pour main gauche de Ravel.
Et c’est avec délectation que l’on ouvre à nouveau ce roman graphique pour découvrir les subtilités des dessins
et se laisser emporter par une certaine poésie.

Né en 1991, Yann Damezin a intégré l’école Émile Cohl directement après son bac dans le but de devenir illustrateur. La littérature, le livre et l’image sous toutes leurs formes le passionnent. Ce Lyonnais aime les univers étranges et oniriques, et son travail se nourrit d’influence très diverses : miniature persane, primitifs italiens, expressionnisme etc..

Sur les ossements des morts d’Olga Tokarczuk. Libretto. 💛💛💛💛

Sur les ossements des morts par Tokarczuk

J’ai découvert la littérature d’Olga Tokarczuk grâce à la Librairie Lucioles à Vienne (38). le libraire m’a proposé de rentrer dans son oeuvre par son livre Sur les Ossements des morts.
C’est un roman qui lorgne vers le polar mais qui en définitif nous entraîne dans une réflexion sur la place de la nature et des animaux dans notre monde.
Pour mener à bien cette enquête-réflexion Olga Tokarczuk nous déniche un personnage haut en couleur.
Il s’agit de Janina , ingénieur à la retraite qui vit seule dans un hameau du sud de la Pologne , à la lisière de la Tchèquie et des Sudètes.
On comprend rapidement que Janina est d’un caractère entier, bourru et qu’il est facile de la prendre pour une excentrique voir une folle.
Comment peut il en être autrement puisque Janina est totalement investie dans l’astrologie et la place des planètes.
Les planètes , les dates , les thèmes astrologiques amène un coté fantasmagorique à la vie de Janina.
Et puis il va y avoir des morts mystérieuses de chasseurs de braconniers. Dans son excentricité Janina va donner un sens à ces meurtres : Ce sont les animaux qui se vengent.
Et nous allons la suivre sur la piste de ces meurtres et de ces animaux.
La résolution de ces meurtres sera effective mais reste une péripétie dans le livre. Assez rapidement la silhouette humaine ou animale du meurtrier s’impose.
Mais là n’est pas le plus important.
Le plus important est dans notre rapport à la nature , aux animaux à l’argent.
Olga Tokarczuk a une écriture ciselée, précise, pleine d’humour. D’un humour noir qui sied merveilleusement à cette histoire. Elle nous raconte aussi une région polonaise aux quatre saisons. C’est précis, détaillé . c’est froid et glacial comme l’hiver, et nous allons de découverte en découverte.
Connaissez vous le cucujus vermillon ?
En tout cas ce livre fut une belle découverte.

Olga Tokarczuk est une écrivaine polonaise née en 1962. Romancière la plus célèbre de sa génèration, elle est l’auteur polonais contemporain le plus traduit au monde  . Elle a reçu le Prix Nobel de Littérature 2018.

Indigo de Catherine Cusset. Gallimard. 💛

Indigo par Cusset

Ce roman Indigo est une véritable déception. Une fois que l’on a dit Qu’Indigo est la couleur bleue sombre des vêtements indiens ou encore la couleur d’un ciel orageux indien , on pense avoir tout dit .
Et bien non car il y a encore le jeux de mots Indigo
et Inde I go !.
Voilà vous savez forcément que l’action du roman ce passe en Inde. Plus particulièrement en Inde du Sud entre Tamil Nadu et Kérala.
Dans cette partie sud de l’Inde l’Alliance Française a organisé un festival culturel pendant 8 jours.
Quatre français , deux hommes et deux femmes viennent y participer.
Ils sont écrivains ou réalisateurs.
A ces quatre personnages s’adjoint Géraldine qui organise ce festival pour l’Alliance Française.
Chacun est venu en Inde avec son petit baluchon de questions existentialistes, de fantasmes sexuels, de vernis occidental.
Et pendant tout le roman , passant de l’un à l’autre au gré des chapitres, Catherine Cusset va disséquer les questionnements de ces Bobos en Inde.
Contrairement à ce qu’affirme la quatrième de couverture, Catherine Cusset ne nous fait pas découvrir une humanité complexe, tourmentée et captivante.
Je n’ai trouvé aucune empathie pour un quelconque personnage de ce roman et ils ne me laisseront aucun souvenir.
Même pas le souvenir de l’Inde du Sud qui n’est qu’un prétexte aux aventures artificielles des personnages.
Quel dommage.

 

Les gardiens de la lagune de Viviane Moore. 10X18.💛💛💛

Les gardiens de la lagune par Moore

Voici un livre qui permet de passer un bon moment de lecture. Roman historico policier qui permet d’approfondir ses connaissances historiques.
Dans le cas présent Viviane Moore nous entraîne dans la Serenissime ( Venise) au Moyen Âge est plus particulièrement dans les années 1100.
Les gardiens de la lagune protègent Venise du monstre qui sommeille sous l’archipel. Ce monstre que l’on devine quand la brume engloutit Venise et la lagune.
Cette légende est un prétexte à l’histoire que va tisser Viviane Moore.
Le plus important n’est pas l’histoire policière. Celle ci se révèle simple avec quelques artifices.
Mais le plus important n’est pas là .
Le personnage principal, omniprésent est Venise.
La Venise moyenâgeuse d’avant la construction du Palais des Doges , d’avant le Grand Canal.
La Venise des petites gens, des métiers artisanaux, mais aussi des brocarts, des Damas et du commerce avec l’ Empire byzantin.
Alors c’est avec plaisir que nous suivons l’enquête d’Hugues de Tarse auprès du doge Vitale Michiel .
C’est enlevé, ludique, historique.
Un bon moment de détente.

 

Le Loup des Cordeliers d’Henri Loevenbruck. XO. 💛💛💛💛

Le Loup des Cordeliers par Loevenbruck

Le loup des Cordeliers d’Henri Loevenbruck est digne des grands romans d’aventures. Il y a du souffle, de l’amour, des complots, des trahisons , des capes et des épées et même un loup.
Tout ce qu’il faut pour tenir en haleine  dans un grand vent romanesque.
Nous sommes en mai 1789 à Paris. Les prémices de la Révolution Française.
Gabriel Joly jeune provincial monte à Paris où il rêve  de devenir journaliste.
Par le hasard de l’Histoire et du roman, il va être amené à  croiser des personnages historiques et des personnages romanesques.
Par le biais des prémices de la Révolution il va devenir l’ami de Camille Desmoulins et des membres du Cercle des Cordeliers.
Par le roman il va devoir  débusquer le loup des Cordeliers , un justicier qui commet de sanglants assassinats pour protéger des femmes dans les rues de Paris.
Le grand talent d’Henri Loevenbruck est de lier  roman et histoire. Grâce à Gabriel Joly nous revisitons la Révolution Française et avec lui nous sommes dans les rues de Paris près à participer au soulèvement. Les sens sont en éveil. le pavé luisant crisse, la populace s’égosille, les odeurs des marchés nous emportent, les libelles et les phrases bien tournées envahissent le Procope.
Les États Généraux, le serment du Jeu de Paume, la prise de la Bastille sont bientôt des événements historiques et romanesques pour notre plus grand plaisir.
L’histoire virevolte d’un lieu à un autre sans temps mort. Nous sommes entraînés dans les rouages des premiers jours de la Révolution mais aussi dans les arcanes et les bas fonds de Paris à  la suite du Loup des Cordeliers et de personnages haut en couleurs.
Dans ces personnages, Henri Loevenbruck donne la part belle aux femmes que ce soit Anne Josephe Terwagne l’une des premières féministe avec Olympe de Gouges, ou encore au travers des femmes de Paris qu’elles soient lavandiéres, aristocrates ou prostituées. Sans oublier Lorette.
En définitif un excellent moment de lecture doublé de rappels historiques. Cela ne fait jamais de mal.
Et cerise sur le gâteau , il y aura une suite !
Vite vite vite.

Ma Reine de Jean Baptiste Andréa. L’Iconoclaste. 💛💛💛💛

Ma reine par Andrea

Après avoir lu et avoir été emporté par Cent millions d’années et un jour, je viens de lire le premier roman de Jean Baptiste Andrea Ma reine.
Et comme pour Cent millions d’années et un jour j’ai été emporté. Emporté par la poésie, l’imaginaire, la tendresse.
Nous sommes en Provence en 1965. Un petit garçon prénommé Shell vit avec ses parents qui tiennent un garage station service.
Shell est différent. Il est souffre douleur de ces copains, il ne va plus trop à l’école car sa tête ne suit pas son corps.
Il est déficient. Il va sûrement devoir intégrer un établissement spécialisé.
Pour Shell c’est insupportable , alors il part. Il part à la guerre, cette guerre dont lui parle cette glace bombée que regarde ces parents.
Il veut rejoindre la guerre pour être un homme; et cette guerre doit se situer au dessus de la vallée, sur ce plateau qu’il ne voit pas.
Il part sur le plateau et il ne trouve pas la guerre . Il trouve une bergerie et surtout, pour lui, un personnage lumineux : Viviane. Viviane petite fille de son âge vivant sur le plateau. C’est une rencontre solaire comme la Provence.
Viviane est là reine de Shell.
Nous continuons l’histoire à hauteur d’enfant. A hauteur de Shell ,enfant déficient mais doté d’une sensibilité, d’un naturel à nul autre pareil.
Le récit se poursuit entre conte et réalité. Mais ce qui est un conte pour les adultes n’a t’il pas une part de réalité chez l’enfant.
Alors nous louvoyons entre un château sous la voûte céleste, une grotte où les ombres des peintures rupestres dansent pour les enfants, et un berger muet quand il le veut.
Et comme dans les contes , l’amour n’est pas loin. Un amour simple, un amour qui ne se pose pas de question.
Un amour qui va devoir sortir du conte et se frotter à une certaine réalité.
L’insouciance de l’enfance, la différence, l’imaginaire, une vie rêvée. Shell nous bouleverse par sa sensibilité, son regard sur le monde et sa confiance donnée.
Cela l’aménera loin.
Mais n’est ce pas le propre des histoires que se raconte les enfants. Un monde merveilleux mais pas exempt de choix définitif.

Dans les forêts de Sibérie BD. Virgile Dureuil. Casterman .💛💛💛💛

Dans les forêts de Sibérie (BD) par Tesson

Inconditionnel de Sylvain Tesson, je ne pouvais manquer la sortie de la BD Dans les forêts de Sibérie, retraçant le séjour de Sylvain Tesson pendant 6 mois de Février à Août 2010 au bord du Lac Baikal.
Cet BD est un enchantement. A travers le dessin et l’écriture on retrouve Sylvain Tesson. Merci à Virgile Dureuil. Pour une première BD c’est un coup de maître.
Dans le dessin on sent, on ressent la taïga, la forêt, les animaux. La neige, la glace nous givre. On voit la transparence bleue des éclats de glace…. Et puis on est en devant le Baikal et les montagnes de la Bouriatie. Montagnes douces et froides, à la tombée du court jour sibérien. On envie presque Sylvain Tesson de pouvoir admirer ces crépuscules. Oui mais il faut accepter de vivre loin de tout par moins 30 degrés, dans une cabane avec ses cigares, ses livres et ses bouteilles de vodka.
Tout le Sylvain Tesson d’avant son accident.
C’est le deuxième charme de cette BD. L’écriture restitue exactement ce que Sylvain Tesson à évoqué dans son livre.
On retrouve ce difficile bonheur d’être au plus près de la nature et d’être libre. On retrouve ce lien fort avec la Russie et la vodka, cette amie de la solitude et de la convivialité.
Cette BD rend un bel hommage à Sylvain Tesson mais aussi à la Sibérie, le Baikal et à la Bouriatie.
Une réussite !

Les petits de Décembre de Kaouther Adimi .Le Seuil.💛💛💛

Les petits de Décembre par Adimi

Les petits de Décembre est le deuxième roman de Kaouther Adimi. Comme pour son premier roman ,la toile de fond du roman parle de l’Algérie.
Dans son premier roman,  Nos richesses,  Kaouther Adami revenait  sur la vie de l’éditeur  Edmond Charlot entre les années 1940 et jusqu’à nos jours et nous parlait avec émotion de l’Algérie et du peuple algérien.
De nouveau elle nous parle du peuple algérien dans Les petits de Décembre.
Elle se base sur un fait réel qui s’est passé dans la banlieue d’Alger à Delay Brahim.
Dans un terrain vague au milieu d’un lotissement réservé aux familles de militaires, les jeunes du quartier ont installé un terrain de foot et de ce terrain ils ont fait leur fief.
Nous sommes en 2016. Deux généraux débarquent plan de construction en main afin de construire de belles villas
Les enfants, dans leur insouciance, s’en prennent physiquement aux généraux.
Une résistance s’organise.
A travers les habitants du lotissements , les enfants, Kaouther Adimi va faire revivre l’Algérie de l’indépendance à maintenant, en nous parlant de dictature, du Front Islamique du Salut, du GAI, des tentatives de transitions démocratiques.
A travers ces différentes générations , la société algérienne d’aujourd’hui est sondée. Y a t il des générations perdues? Les parents des enfants ont ils encore un espoir dans les hommes de pouvoir actuel ?
Quelle espérance pour ces enfants qui résistent qui s’organisent ?
Le sujet est passionnant mais malheureusement je n’ai pas accroché à la crédibilité de ce lotissement et de ces enfants.
N’ayant pas accroché à la crédibilité de  certains personnages,  je n’ai pas trouvé de souffle d’emotion dans ce roman.
Les personnages sont trop stéréotypés pour faire naître une véritable empathie.
Par exemple quand Adila , la rebelle qui a rejoint secrètement le NFL dans les années 1960, décide brutalement d’écrire afin que l’on n’oublie pas. S’ensuit 13 pages résumant la vie d’Adila et l’histoire de l’Algérie .
C’est un peu succinct et didactique. Ça manque de souffle et d’émotion.
Dommage !
Les petits de Décembre  ne sont pas encore Nos Richesses. Mais ces petits de Décembre sont bien présents alors que L’Algérie va se « choisir » un nouveau président

Ma reine de Jean Baptiste Andrea. L’Iconoclaste.💛💛💛💛

 

Ma reine par Andrea

Après avoir lu et avoir été emporté par Cent millions d’années et un jour, je viens de lire le premier roman de Jean Baptiste Andrea Ma reine.
Et comme pour Cent millions d’années et un jour j’ai été emporté. Emporté par la poésie, l’imaginaire, la tendresse.
Nous sommes en Provence en 1965. Un petit garçon prénommé Shell vit avec ses parents qui tiennent un garage station service.
Shell est différent. Il est souffre douleur de ces copains, il ne va plus trop à l’école car sa tête ne suit pas son corps.
Il est déficient. Il va sûrement devoir intégrer un établissement spécialisé.
Pour Shell c’est insupportable , alors il part. Il part à la guerre, cette guerre dont lui parle cette glace bombée que regarde ces parents.
Il veut rejoindre la guerre pour être un homme; et cette guerre doit se situer au dessus de la vallée, sur ce plateau qu’il ne voit pas.
Il part sur le plateau et il ne trouve pas la guerre . Il trouve une bergerie et surtout, pour lui, un personnage lumineux : Viviane. Viviane petite fille de son âge vivant sur le plateau. C’est une rencontre solaire comme la Provence.
Viviane est là reine de Shell.
Nous continuons l’histoire à hauteur d’enfant. A hauteur de Shell ,enfant déficient mais doté d’une sensibilité, d’un naturel à nul autre pareil.
Le récit se poursuit entre conte et réalité. Mais ce qui est un conte pour les adultes n’a t’il pas une part de réalité chez l’enfant.
Alors nous louvoyons entre un château sous la voûte céleste, une grotte où les ombres des peintures rupestres dansent pour les enfants, et un berger muet quand il le veut.
Et comme dans les contes , l’amour n’est pas loin. Un amour simple, un amour qui ne se pose pas de question.
Un amour qui va devoir sortir du conte et se frotter à une certaine réalité.
L’insouciance de l’enfance, la différence, l’imaginaire, une vie rêvée. Shell nous bouleverse par sa sensibilité, son regard sur le monde et sa confiance donnée.
Cela l’aménera loin.
Mais n’est ce pas le propre des histoires que se raconte les enfants. Un monde merveilleux mais pas exempt de choix définitif.