La Joie ennemie de Kaouther Adimi. Stock đŸŸ©đŸŸ©đŸŸ©đŸŸ©â—Œïž

La Joie ennemie

Kaouther Adimi

Stock

978-2-23408-647-0 Août 2025

256 pages

Dans le cadre de la collection Ma nuit au musĂ©e proposĂ©e par Stock, Kaouther Adimi a choisi de passer une nuit Ă  l’Institut du Monde Arabe Ă  la veille de l’ouverture d’une exposition sur la peintre algĂ©rienne Baya (1931-1998).

Cette proposition de passer une nuit dans un musĂ©e avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© faite Ă  Khaouter Adimi en 2018, mais les Ă©motions avaient Ă©tĂ© tellement fortes qu’elle n’avait pu rĂ©aliser cette nuit au musĂ©e.

Ces Ă©motions fortes Ă©taient en relation avec l’AlgĂ©rie, les couleurs et ces souvenirs d’enfance Ă  Alger liĂ©s Ă  la pĂ©riode noire du GIA entre 1990 et 2000.

L’AlgĂ©rie est bien Ă©videmment le point commun entre Baya et Khaouter Adimi. Et le point central est la rencontre que Khouater Adimi a faite des toiles de Baya en 1994 au musĂ©e des Beaux-Arts d’Alger. Khaouter Adimi Ă  8 ans. Elle est nĂ©e en AlgĂ©rie puis Ă  4 ans elle est partie vivre avec sa famille Ă  Grenoble. Son pĂšre, journaliste, militaire par obligation financiĂšre, travaillait sur une thĂšse en France. Au vu des Ă©vĂ©nements en AlgĂ©rie, il prĂ©fĂ©rera aux risques et pĂ©rils de sa famille revenir en AlgĂ©rie.

Dans cette nuit au musĂ©e, l’autrice nous parle de sa jeunesse faite de violence, de terrorisme et de la vie de Baya dans les annĂ©es 1930.

La part belle est donnĂ©e Ă  l’introspection de l’auteur par rapport Ă  la vie de Baya. Cela peut ĂȘtre une limite Ă  cet ouvrage. Mais comment ne pas ĂȘtre touchĂ© et Ă©mu par les souvenirs, les Ă©motions d’une toute jeune fille, qui fait devoir de mĂ©moire et de transmission.

L’art brut, naĂŻf de Baya ainsi que les couleurs de ses tableaux faisant office de pont entre les Ă©poques et dessinant un espoir tenu.

Kaouther Adimi est la fille d’un pĂšre militaire et d’une mĂšre ayant rĂ©digĂ© des articles de politique internationale. Elle naĂźt Ă  Alger, oĂč elle vit jusqu’Ă  l’Ăąge de quatre ans, avant que sa famille ne s’Ă©tablisse à Grenoble pour quatre ans. Durant cette pĂ©riode elle dĂ©couvre le plaisir de la lecture avec son pĂšre, qui l’emmĂšne chaque semaine Ă  la bibliothĂšque municipale.

En 1994, elle rentre en AlgĂ©rie, qui vit alors sous l’emprise du terrorisme. N’ayant que trĂšs peu d’occasions de lire, elle commence Ă  Ă©crire ses propres histoires. Alors qu’elle Ă©tudie Ă  l’universitĂ© d’Alger, elle voit une affiche de l’Institut français qui organise un concours de jeunes Ă©crivains à Muret, en Haute-Garonne. Par deux fois, les nouvelles qu’elle soumet Ă  l’attention du jury reçoivent le Prix du jeune Ă©crivain francophone (Le chuchotement des Anges en 2006 et Pied de vierge en 2008). GrĂące Ă  ce concours, elle est invitĂ©e Ă  Muret, à Toulouse, puis Ă  Paris, oĂč elle rencontre les Éditions Barzakh.

En 2008, elle reçoit le Premier Prix du Festival international de la littĂ©rature et du livre de jeunesse d’Alger pour Sur la tĂȘte du Bon Dieu.

Elle est diplÎmée en lettres modernes et en management des ressources humaines.

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