Plus grand que le Monde de Meredith Hall. Philippe Rey. đŸŸ©đŸŸ©â—Œïžâ—Œïžâ—Œïž

Plus grand que le monde

Meredith Hall

Traduction : Laurence Richard

ISBN :978-2-38482-064-1 Février 2024

365 pages.

Voici un livre qui est encensĂ© sur Babelio. 41 critiques .Plus de 1 200 lecteurs et une note moyenne de 4.15. Des critiques de la presse sont Ă©logieuses ( le point – le temps -Times)
Joyce Maynard y va de son commentaire : Bouleversant de poésie, de beauté et de grùce.
Les mots qui ressortent de ces éloges : famille, amour, compassion, résilience, chagrin, rédemption.
Le titre anglais du livre de Meredith Hall est BĂ©nĂ©ficence que l’on peut traduire par Bienfaisance. L’Ă©diteur français a choisi Plus grand que le monde.
Tout ce préambule pour dire que je ne me retrouve pas dans ces éloges et commentaires.
Avant de vous expliquer mon ressenti , un résumé de ce roman.
il s’agit d’une histoire familiale Ă©tendue sur 5 gĂ©nĂ©rations dans une ferme du Maine Ă  Alstead dans le Nord Est des Etats Unis, Dans les annĂ©es 30 vit dans cette ferme la famille Senter. ArriĂšre grand pĂšre et grand pĂšre Senter ont vĂ©cu sur ces terres. Aujourd’hui c’est Tup Senter qui en a la charge. Il est mariĂ© Ă  Doris et ils ont trois enfants : Sonny, Doddie et Beston. La vie va faire qu’un Ă©vĂšnement tragique va affectĂ© cette famille. Le roman va se poursuivre jusque en 1968 et nous montrer l’Ă©volution de cette famille.
C’est de cette histoire que ressort les mots : famille, amour, compassion, rĂ©silience, chagrin, rĂ©demption.
Et bien pour ma part je n’ai pas ressenti cela. Bien au contraire.
Meredith Hall nous dĂ©crit effectivement une famille amoureuse, soudĂ©e, heureuse mais elle nous dĂ©crit surtout une ferme, des lieux et des personnages proches de la petite maison dans la prairie ou d’un dessin animĂ© de Walt Disney. Cela dĂ©gouline de bons sentiments oĂč tout est beau, bon et gentil. L’Ă©poux est bon, l’Ă©pouse est bonne, les enfants sont modĂšles, la ferme est d’une propretĂ© incroyable. Tout est aseptisĂ©. le cĂŽtĂ© religieux est prĂ©sent bien Ă©videmment avec le Bon Dieu. On vit en vase clos .Tout est beau.
Je n’ai pas trouvĂ© de poĂ©sie, de grĂące et de beautĂ©.
J’ai trouvĂ© au contraire une famille regroupĂ©e autour du patriarcat, d’une certaine idĂ©e du conservatisme et de la non remise en question.
Le drame familial sous couvert de solidaritĂ© et de rĂ©silience ne fait qu’amplifier ce ressenti.
Plus grand que le monde porte bien son titre.
Malaise.

Meredith Hall est une Ă©crivaine et professeur Ă©mĂ©rite Ă  l’UniversitĂ© du New Hampshire.
En 2007, elle publie ses mĂ©moires, Without a Map, immĂ©diatement reconnus outre-Atlantique comme un classique du genre. Elle collabore rĂ©guliĂšrement avec Five Points, The Gettysburg Review, The Kenyon Review, ou encore The New York Times. « Plus grands que le monde » est son premier roman.

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