Lettre au dernier grand pingouin. Jean Luc Porquet . Editions Escales 💛💛💛💛

Lettre au Dernier Grand Pingouin par Porquet

Je viens de passer quelques heures avec un Grand Pingouin.
Vous ne connaissez peut ĂȘtre pas le Grand Pingouin ( je ne le connaissez pas avant moi-mĂȘme)
Il s’agit d’un alcidĂ© de 80cm de haut avec un trĂšs grand bec un manteau de plumes noires et blanches , des pattes palmĂ©es Ă  3 doigts et 2 moignons d’ailes.
Si vous souhaitez le rencontrer il faudra aller dans les musĂ©es d’histoire naturelle Ă  Nantes le havre Abbeville ou encore dans les rĂ©serves des musĂ©es de Lille ou Saint Omer.
Le grand pingouin a disparu de la surface de la Terre en 1844.
c’est de ce constat qu’est parti Jean Luc Porquet pour Ă©crire Lettre au dernier grand pingouin.
Cette lettre est un plaidoyer pour l’Ă©cologie , la nature et les animaux.
c’est aussi une rĂ©flĂ©xion sur la place de l’homme , sur sa responsabilitĂ© dans le monde qu’il fabrique.
c’est une rĂ©flĂ©xion Ă©rudite et vulgarisatrice sur notre Ă©cologie , sur notre Ă©conomie sur notre pouvoir.
les cycles naturels de la terre ont fait qu’il y a eu cinq extinctions.
Nous sommes entrain de vivre la sixiĂšme. La diffĂ©rence par rapport au cinq autres c’est que celle -ci n’est pas entiĂšrement naturelle.
c’est l’Homme lui-mĂȘme qui est le chef d’orchestre.
Et Jean Luc Porquet de développer les thÚmes de la croissance verte , de la décroissance.
De rĂ©flĂ©chir sur l’intĂ©rĂȘt de protĂ©ger le monde animal avant de protĂ©ger l’homme . Est ce normal ?
De rĂ©flĂ©chir Ă  un monde oĂč l’on ne mangerait plus d’animaux ni les produits dĂ©rivĂ©s. Est ce bien le vĂ©ganisme ?
Et puis il y a des moments de poésie autour des lucioles , des papillons , des petits déjeuners dans la maisonnette.
Je serais juste partagĂ© sur la fin du livre oĂč il termine en retournant au grand silence.
Est il trop tard pour agir ?
Cette élégie funÚbre et désabusée est semble -t -il sans espoir.
je ne le pense pas . Toutes les actions entreprises ,mĂȘme infimes sont un maillon sur le chemin de la terre.
Je terminerais par une anecdote personnelle.
Il y a quelque temps j’ai visitĂ© le MusĂ©e d’Histoire Naturelle de Paris et sa galerie de l’Evolution et la salle des espĂšces disparues
J’Ă©tais avec ma petite fille de 5 ans
Elle est restée sidérée devant le Dodo et elle a pleuré.
Elle disait : pourquoi il a disparu ? pourquoi il ne peut plus vivre ?
Dans ces pleurs il y avait une réelle émotion et une réelle incompréhension.
Ce livre de Jean Luc Porquet nous ouvre à ces émotions et ces interrogations.

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