
Que notre joie demeure. tel est le titre du roman de Kevin Lambert. On ne peut pas dire que ce soit la joie qui l’emporte.
J’avais oui dire que le livre faisait face à des polémiques concernant les « sensitivity readers « , ces correcteurs de différences et de sensibilité mais aussi concernant la qualité du livre. Certain portant le livre au pinacle , d’autre parlant de daube littéraire.
Il me semble que pinacle et daube sont des termes inappropriés. La flèche de ma balance irait plus vers la daube que le pinacle mais le terme de daube n’a pas lieu d’être.
Le livre a du fond et une cohérence. On apprécie ou pas.
J’ai eu beaucoup de mal avec la forme et l’écriture.
Un premier chapitre de 89 pages, puis 10 petits chapitres et enfin un chapitre final d’environ 200 pages. Tout les chapitres étant fait d’un texte concentré sans paragraphes. L’auteur faisant volontiers des phrases de plus de 200 mots. Les phrases peuvent être parsemées de locutions canadiennes ou de quelques mots d’anglais.
A la fin du premier chapitre , j’ai longuement hésité avant de continuer la lecture. Je n’ai pas l’habitude d’abandonner un livre et malgré l’exigence de la lecture j’étais curieux de comprendre le propos de l’auteur. J’ai donc lu en entier Que notre joie demeure.
J’en ressort avec un sentiment d’inanité. Tout çà pour çà !
Un petit résumé.
Céline Wachowski est une architecte ultra riche , au fait de sa gloire professionnelle. Elle est choisie pour un projet ambitieux sur Montréal. de la va naître une polémique qui va se transformer en violence, manifestation, perte d’emploi, renvoie d’une société.
Kevin Lambert va condenser l’histoire entre une fête d’anniversaire ( 1er chapitre ) la descente aux enfers ( les 10 chapitres centraux ) et une nouvelle fête d’anniversaire ( le dernier chapitre de 200 pages ).
Ces fêtes nous permettront de connaître le monde ultra riche que côtoie Céline. Que du beau monde ! Mais avec tout de même quelques tensions conjugales, raciales et homosexuelles.
Tout cela afin que Céline nous fasse part de son sentiment de culpabilité.
J’espérais dans le dernier chapitre autre chose que cette explosion de violence qui fut aussi rapide que le traitement de la gentrification, du réchauffement climatique ou de la culpabilité.
A la fin du livre que reste t’il ?
Les personnages ? Aucun ne retient longtemps l’attention
Les thèmes abordés le sont bien rapidement dans un monde du luxe et si tout devait se résoudre comme dans le roman ….
Ce roman doit avoir son public. Je n’en fais pas partie.
Que notre joie demeure est lauréat du prix Médicis 20232.

Kevin Lambert, né le 17 octobre 1992 à Montréal1, est un écrivain québécois. En 2017, il publie son premier roman, intitulé Tu aimeras ce que tu as tué, et en 2018, Querelle de Roberval, tous deux aux éditions Héliotrope.









