J’emporterai le feu de Leila Slimani. Gallimard . đŸŸ©đŸŸ©đŸŸ©đŸŸ©â—Œïž

J’emporterai le feu

Leila Slimani

Gallimard

ISBN : 978-2-07-309836-8 Janvier 2025

430 pages

J’emporterai le feu clĂŽt la trilogie le pays des autres de Leila Slimani. Trilogie qui a accompagnĂ© la famille Belhadj sur trois gĂ©nĂ©rations entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les annĂ©es 2020.

Lors de mon billet concernant la lecture du deuxiĂšme tome, Regardez-nous danser, j’Ă©crivais ceci  : « Bien Ă©videmment, ces Ă©vĂšnements ont fait le Maroc et les Marocains. »
« Mais je trouve que Leila Slimani n’approfondit pas ces Ă©vĂ©nements Ă  la lumiĂšre de ces personnages.  »
« Par contre, Leila Slimani nous montre des femmes magnifiques, combattantes, libres et sensuelles.
Ces femmes qui me feront lire la fin de cette trilogie »

Et dans ce troisiĂšme tome, ces femmes sont effectivement magnifiques, combattantes, libres et sensuelles.

Que ce soit la grand-mĂšre Mathilde, sa fille AĂŻcha, ses petites filles Mia et InĂšs ou la belle-soeur de Mathilde, Selma.

Des femmes attachantes Ă  des degrĂ©s divers, mais qui nous racontent le patriarcat, la libĂ©ration et l’indĂ©pendance.

Autour de ces femmes, les personnages d’Amine, de Mehdi et de Selim ne se rĂ©vĂšlent pas toujours sous leur meilleur jour, mais restent des ĂȘtres passionnants et complexes.

Les trois tomes de le pays des autres racontent de façon romanesque l’histoire familiale de Leila Slimani. Ce troisiĂšme tome se concentre sur Mia et InĂšs, les filles d’AĂŻcha et Mehdi. Ces deux jeunes femmes des annĂ©es 80, vivant dans un rĂ©gime royal, liberticide et patriarcal, vont connaĂźtre, du fait de leurs Ă©tudes, de leurs vies, de leurs orientations sexuelles, la solitude, la sĂ©paration, l’exil.

Tout cela vécu dans une culture franco marocaine pour notables et proches du pouvoir royal.

Les questions identitaires, la place et le droit des femmes irriguent ce troisiĂšme tome et donnent matiĂšre Ă  une oeuvre romanesque qui relĂšve grandement de l’intimitĂ© familiale. le pays des autres essaime des racines ici et lĂ -bas.

Je n’avais pas Ă©tĂ© totalement convaincu par les deux premiers tomes. Je trouvais que Leila Slimani avait traitĂ© beaucoup de sujets en restant, il me semble, en surface. Je n’ai pas retrouvĂ© cela dans J’emporterai le feu.

J’ai trouvĂ© une famille intergĂ©nĂ©rationnelle aux prises avec une double culture et un besoin de libertĂ© irrĂ©pressible. Une famille qui souhaite prendre sa place, toute sa place.

« Oui, il a fallu que ce soit moi qui raconte, et je me souviens de ces papillons Belles-Dames qui entament un Ă©pique voyage depuis l’Afrique jusqu’au cercle polaire avec pour seul guide le soleil. » « Des papillons minuscules, des migrateurs extraordinaires pesant Ă  peine un quart de gramme, et ce n’est jamais celui qui part qui arrive Ă  destination, mais son petit-enfant » (p.422).

LeĂŻla Slimani naĂźt le 3 octobre 1981 à Rabat, dans une famille d’expression française. Son pĂšre, Othman Slimani (1941–2004), est un banquier et un haut fonctionnaire marocain, secrĂ©taire d’État chargĂ© des Affaires Ă©conomiques de 1977 à 1979. Sa mĂšre, BĂ©atrice-Najat Dhobb Slimani (1948–), est mĂ©decin ORL et a Ă©tĂ© la premiĂšre femme mĂ©decin Ă  intĂ©grer une spĂ©cialitĂ© mĂ©dicale au Maroc Ses grands-parents maternels se sont rencontrĂ©s en 1944 pendant la Seconde Guerre mondiale, quand Lakhdar Dhobb, un spahi algĂ©rien ou marocain, participe Ă  la LibĂ©ration de Blotzheim, le village d’Anne Ruetsch (1921–2015), issue de la bourgeoisie alsacienne[. AprĂšs la guerre, elle s’installe avec lui au Maroc. Anne sera l’une des rares non-Marocaines dĂ©corĂ©e de l’ordre du Ouissam alaouite, une des plus hautes distinctions accordĂ©es par le roi du Maroc[10],[9]. LeĂŻla Slimani a deux sƓurs

En 2014, elle publie son premier roman, Dans le jardin de l’ogre. Le sujet (l’addiction sexuelle fĂ©minine) et l’Ă©criture sont remarquĂ©s par la critique] et l’ouvrage est sĂ©lectionnĂ© dans les cinq finalistes pour le prix de Flore 2014[19].

Son deuxiÚme roman, Chanson douce, obtient le prix Goncourt en 

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