
Sarajevo 1992. La guerre des Balkans. La guerre en Europe. L’Ă©clatement de la Yougoslavie. Il y a 30 ans.
Le siĂšge de Sarajevo a fait 12 000 victimes dont plus de 1 500 enfants.
C’est lors de siĂšge que Rosella Postorino dĂ©marre son roman.
Omar, 10 ans marche avec sa mĂšre quand une explosion survient.
Cours, cours lui dit elle. Et Omar court. Seul. Sa mĂšre a disparu.
Il se retrouve Ă l’orphelinat avec son frĂšre Senadin. Au fond de lui la certitude que sa mĂšre est toujours vivante.
A l’orphelinat il rencontrera Nada, qui arrivera Ă l’apaiser. Nada a un frĂšre, Ivo qui est Ă la guerre.
Omar rencontrera aussi Danilo.
Omar, Nada, Danilo se promettront des jours d’avenir heureux.
Quelque temps plus tard un bus humanitaire emmĂšnera tous les enfants de l’orphelinat vers l’Italie. Une protection loin de la guerre , mais aussi des sĂ©parations et des exils. Des instituts, des familles d’accueil, voire des adoptions.
On retrouve dans ce roman la talent Ă©vocateur et l’empathie que porte l’auteure Ă ces personnages comme dans son roman prĂ©cĂ©dent La goĂ»teuse d’Hitler.
Nous allons suivre Omar, Nada, Senadin, Danilo, Ivo sur une vingtaine d’annĂ©es. Chacun avec son dĂ©sespoir, ses espoirs. Rejet, intĂ©gration ou besoin de retour.
L’auteure ne prend pas partie, ne juge pas. Elle pose le constat.
Comment grandir sans racines ? Peut -on perdre un amour originel ?
Une saine rĂ©flexion teintĂ©e de beaucoup d’Ă©motion sur le dĂ©part, l’exil, l’abandon, la perte, la renaissance, la rĂ©silience.
Blessures et espoirs.

NĂ©e Ă Reggio de Calabre en 1978, Rosella Postorino a grandi Ă San Lorenzo al Mare, en Ligurie. En 2002, elle a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă Rome. En 2004, elle a publiĂ© sa premiĂšre nouvelle In una capsula dans l’anthologie Ragazze che dovresti conoscere, et en 2007, elle a publiĂ© son premier roman La stanza di sopra3.
Elle a traduit et Ă©ditĂ© quelque Ćuvres de Marguerite Duras.
Avec le roman Le assaggiatrici (Feltrinelli 2018) (La goĂ»teuse d’Hitler), elle remporte la 56e Ă©dition du prix Campiello4, le prix Luigi Russo5, le prix Rapallo-Carige6 et le prix Vigevano Lucio Mastronardi. La traduction française de son roman a remportĂ© le 25e Prix Jean Monnet lors du LEC Festival 20197