Veiller sur elle de Jean Baptiste Andrea. L’Iconoclaste. 💛💛💛💛

Le roman s’ouvre en 1986 au cƓur d’un monastĂšre oĂč des moines veillent sur les derniers instants d’un vieux monsieur ayant vĂ©cu reclus quarante ans dans cette abbaye italienne.
Ce vieil homme s’appelle Mimo et sera le narrateur du roman.
Il va nous raconter par petites touches sa vie qui aura tournĂ© autour de deux grandes passions : sa relation avec Viola , son mĂ©tier de sculpteur et son Ɠuvre majeure cachĂ©e au monde par le Vatican.
Mimo s’appelle Michelangelo Vitaliani. Il est nĂ© en 1904. Il a perdu son pĂšre. Mimo est atteint de nanisme . Il est confiĂ© Ă  son oncle sculpteur en Ligurie vers Pietra d’Alba. Oncle sculpteur sans beaucoup de talent et un penchant alcoolique.
Durant cette enfance peu heureuse, Mimo va rencontrer Viola qui vit dans une grande maison bourgeoise sur les hauteurs de Pietra d’Alba. Viola comme Mimo est nĂ©e en 1904. Elle est l’une des enfants de la famille Orsini, famille introduite dans les cercles de l’aristocratie et des pouvoirs. Viola a deux frĂšres : Stefano et Francisco. Stefano sera attirĂ© par les chemises noires et Mussolini. Francesco se tournera vers la foi, l’Eglise et le Vatican.
Mimo et Viola sont des jumeaux cosmiques, des ùmes soeurs qui souhaitent briser leur carapace. Viola par anticonformisme et Mimo en sculptant grand en réponse à son nanisme.
L’intensitĂ© Ă©motionnelle et romanesque est servie par les paysages, les odeurs de l’Italie et son histoire contemporaine avec la montĂ©e du fascisme et la place de l’Eglise.
C’est un roman touchĂ© par la grĂące et Ă  postĂ©riori le titre du roman Veiller sur elle prend toute sa lumiĂšre. Qui veille sur qui ? Qui veille sur quoi ?
C’est poignant, bouleversant. Mimo et Viola ont des failles, des espoirs. Ils croient en leur diffĂ©rence dans cette Italie tellement corsetĂ©e. Viola au travers de son fĂ©minisme, Mimo au travers de son handicap.
Veiller sur elle tient du mystĂšre, de la beautĂ©, de l’amour.
Bien que totalement diffĂ©rent des trois romans prĂ©cĂ©dents de Jean Baptiste Andrea, on ressort de celui – ci comme des trois prĂ©cĂ©dents avec des Ă©toiles dans les yeux avec des bouffĂ©es d’Ă©motion Ă  n’en plus finir.


Jean-Baptiste Andrea, né le 4 avril 1971 à Saint-Germain-en-Laye, est un écrivain, scénariste et réalisateur français.

Jean-Baptiste Andrea grandit Ă  Cannes, oĂč il est Ă©lĂšve de l’Institut Stanislas et fait ses premiĂšres expĂ©riences de scĂšne, d’Ă©criture et de rĂ©alisation.

Il est diplĂŽmĂ© de l’Institut d’Ă©tudes politiques de Paris et de l’ESCP.

Il Ă©crit ses premiers films en anglais et reçoit plusieurs prix pour son film Dead End rĂ©alisĂ© avec Fabrice Canepa.

Son premier roman, Ma reine, reçoit entre autres le prix Femina des lycĂ©ens, le prix du premier roman, le prix Alain-Fournier, le prix de la Fondation Jacqueline de Romilly.

Son troisiĂšme roman, Des diables et des saints (Ă©ditions de l’Iconoclaste), reçoit en mars 2021 le Grand prix RTL-Lire1, et en mai 2021 le prix Ouest-France/Étonnants Voyageurs2.

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