
Voici encore un roman qui enchâsse histoire et fiction.
Ici il s’agit de la période 1933 à 1954, en Allemagne et plus particulièrement Ã
Berlin.
Trois personnages principaux : Le chef d’orchestre Wilhem Fürtwangler , un jeune musicien Rodolphe Meister et sa mère Christa , cantatrice. Ils sont tous nés à Berlin
A ses trois personnages s’ajoute un personnage tentaculaire : Le Troisième Reich dont les tentacules ont comme nom : nazisme , Hitler , Antisémitisme, Goebbels , Goering , Camps de concentration.
A partir de cette base Xavier Marie Bonnot va construire un roman où s’entrechoquent des questions essentielles :
Comment Fürtwangler a t il pu rester en Allemagne et accepter la reconnaissance du troisième Reich ?
L’art , en l’occurrence la musique, peut-il être placé eu dessus de la morale ?
Ces deux questionnements sont la pierre centrale du livre. François Xavier Bonnot ne prend pas position. Il rappelle les faits réels de cette époque bouleversée.
A chacun en son for intérieur de dire.
Et l’adage nous rappelle que la musique adoucit les mÅ“urs.
c’est l’autre grand sujet de se roman : la musique allemande de Beethoven à Wagner , Bruckner, Brahms ou Mendelssohn.
Avec Fürtwangler nous sommes au plus près des symphonies et sonates.
La ligne musicale de la neuvième Symphonie de Beethoven s’impose d’elle même. tout comme les envolées de la Tétralogie de Wagner.
Cette musique sublime que le troisième Reich accaparera à son profit.
Cette musique que Fürtwangler mets au dessus de tout , même au dessus d’un exil.
La petite histoire du livre retiendra que la musique n’est pas le seul lien qui unit Fürtwangler et le jeune musicien. Artifice de roman un peu facile mais qui n’enlève rien aux questionnements existentiels.
Un joli roman pour nous rappeler ce qu’était Berlin et la Grande Allemagne , et pour ne pas oublier les persécutions et qu’en ces années noires choix rimait avec exil et perte.

Né en 1962, Xavier-Marie Bonnot est écrivain et réalisateur de films documentaires. Il remporte avec son premier roman, La Première Empreinte (L’Écailler du Sud, 2002), le prix Rompol et le prix des Marseillais. Le Pays oublié du temps (Actes Sud, 2011) a été récompensé par le prix Plume de cristal et Premier homme (Actes Sud, 2013) par le prix Lion noir. Il est désormais traduit dans le monde entier. Après La Dame de pierre (Belfond, 2015), La Vallée des ombres est son huitième roman.
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j’ai beaucoup aimé ce roman et la plume de l’auteur que j’ai découvert avec « Les vagues reviennent toujours au rivage…
L’utilisation de la musique dans la propagande nazie est bien étudiée…
il m’a donné envie de me lancer à la recherche de vieux enregistrements de Fürtwangler… Mais je n’arrive toujours pas à apprécier Wagner tant pis si je choque j’assume 🙂
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J’ai découvert cet auteur avec Nefertari Dream, une belle réflexion déjà sur l’Egypte , l’islamisme et la place de l’archéologie.
Comme vous , la musique de Wagner ne me fait pas monter aux rideaux .😊
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Nefertari Dream est toujours dans ma PAL!!!!
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