
A première vue, on peut trouver qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil de la littérature d’Olivier Adam.
Nous retrouvons des lieux habituels : La Bretagne , plus particulièrement Saint Malo et la Rance; un petit passage à Paris et puis le Japon ( Kyoto ) où Olivier Adam a passé quatre mois en residence.
Nous retrouvons aussi le double littéraire d’Olivier Adam. Souvent Paul, cette fois ci Nathan. Comme toujours un personnage mélancolique, légèrement associal. Et comme toujours aussi un personnage pour lequel la vie en couple est d’une complexité sans fin.
Nous sommes donc en territoire connu.
Et pourtant la petite ritournelle prends toujours. Cette fois-ci la petite musique nous parle de séparation. Séparation entre un père et un fils, séparations entre une mère et un fils, séparation entre frères et soeurs.
Et le titre du roman : tout peut s’oublier.
Deux des séparations sont traitées de façon secondaire. Celle de Lise et de son fils Gabriel, et celle d’ Alizé vis à vis de ces frères.
La séparation principale est celle de Nathan et de son fils Leo.
Nathan a vécu avec Jun, jeune femme japonaise qu’il a rencontré au pays du Soleil Levant. Elle est venue s’installer en France avec Nathan. Ils ont eu un enfant Leo. Au bout de huit ans de vie commune séparation et garde partagée de Leo jusqu’au jour où Jun retourne avec Leo au Japon.
Nathan, totalement démuni, souhaite pouvoir revoir son fils alors que les arcanes de la justice japonaise sont contre lui.
Dans son style habituel, fait de lien au cinéma , à la chanson française mais aussi de critiques acerbes, Olivier Adam nous entraîne dans la douleur des séparations. Jusqu’à quel point devons nous vivre avec ces séparations .
Il reprends les paroles de Jacques Brel dans Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s’oublier
Qui s’enfuit déjà ,
Comment peut on oublier un fils, un frère ?
Peut on se passer d’un amour inconditionnel. Est ce seulement envisageable ?
C’est un vertige.
Olivier Adam nous laisse face à nous même. Face à nos oublis et nos séparations.
Dans tous les romans d’olivier Adam il existe un rapport à la chanson française et à certains auteurs.
Voici un extrait de la bande son de Tout Peut s’oublier.
Ne me Quitte pas. Jacques Brel.
CÃ c’est fait de Jean Louis Murat.
Ouvertue d’Etienne Daho
Au revoir mon amour de Dominique A