
La chambre des époux d’Éric Reinhardt est ma quatrième plongée dans son
univers littéraire .
Autant j’ai apprécié le système Victoria, L’amour et les forêts, Comédies françaises, autant je reste dubitatif après la lecture de la chambre des époux.
D’abord ce roman gigogne passant d’un couple à  l’autre jusqu à fondre les identités, que ce soit celle de l’auteur et de son double en écriture Nicolas ou qu’ il s’agisse de Margaux femme de l’auteur et de ses doubles Mathilde et Marie.
Puis le traitement par l’auteur d’une maladie , un grave cancer du sein. Je peux comprendre qu’Eric Reinhardt fasse part de son expérience personnelle, et de la maladie qu’a vaincu sa femme. Et qu’il s’était donné un objectif commun : En huit mois vaincre le cancer pour sa femme et pour lui, terminer son roman Cendrillon. Je peux comprendre qu’il associe à  ce combat l’art et la beauté et que cet art et cette beauté aient pu sauver leur couple et leur amour.
Mais pourquoi vouloir avec des poupées gigognes, réécrire de nouvelles histoires reprenant les mêmes thèmes : maladie grave, monde de l’art , de la musique. Et l’art ou la beauté qui magnifient d’une certaine façon la maladie .
Un cancer avec ses chimiothérapies , ses rémissions, ses rechutes peut être loin de la beauté et de l’art. C’est un combat de tous les jours et cette façon » hors sol » de le traiter est dérangeante.
Tout comme ces scènes d’amour, où à l’impudeur s’ajoute des moments dégradants.
J’avais lu à plusieurs reprises que certains étaient agacés par le nombrilisme et un certain élitisme d’ Eric Reinhardt.
C’est ce que j’ai ressenti à la lecture de la chambre des époux .
Pour de nombreuses personnes encore, le combat contre le cancer n’est pas gagné. L’expérience qu’ont vécu » les époux Reinhardt » est très belle en soi mais valait elle en plus un roman gigogne plus egocentré que recherche personnelle.