
Meurtres aux Kerguelen. VoilĂ un titre et un lieu chargé de mystĂšre et d’aventures.
Ătant passionnĂ© de philatĂ©lie polaire, je connais ces lieux et me dire qu’une intrigue policiĂšre allait ĂȘtre menĂ©e au coeur des Terres Australes et Antarticques Francaises ne pouvait pas me dĂ©plaire.
Le roman est Ă©crit Ă deux mains. Une main fĂ©minine, Sophie Laurent qui a vĂ©cu sur l’Ăźle Maurice et qui a travaillé pour la Curieuse, l’un des bateaux ravitailleurs de ces Ăźles du bout du monde.
Une main masculine, Olivier Montin, qui a travaillé pendant cinq ans dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises ( TAAF ) et qui de ce fait à effectué de nombreux voyages sur le Marion Dufresne, navire ravitailleur et scientifique.
Rien ne manque dans ce » documentaire policier « .
Vous saurez tous sur les TAAF, les rotations de la Curieuse et du Marion Dufresne.
Vous ferez le tour des Ăźles Amsterdam, Crozet et Kerguelen. Vous apprendrez Ă reconnaĂźtre les acronymes qui dĂ©signent les Ăźles KER-CRO-AMS. Vous saurez qu’un responsable de district se nomme DisKer ou DisCro ou encore DisAms.
Vous vivrez aussi au contact des personnels de ces bases perdues dans l’ocĂ©an Indien. Vous apprendrez un peu sur les recherches scientifiques dans l’ionosphere ou dans la Biomasse,
Vous serez confrontés aux vents permanents et à  la rudesse des lieux et du climats.
Vous découvrirez manchots, éléphants de mer, petrels, skuas, albatros et autres chionis.
Un vrai documentaire.
Concernant l’intrigue policiĂšre, elle met longtemps Ă se mettre en place.
Des les premiĂšres pages nous savons qu’il y a mort et meurtre.
Par contre il faudra attendre une bonne centaine de pages sur deux cent cinquante avant que l’enquĂȘte policiĂšre se dĂ©ploie un peu. de la faute du documentaire.
Il ne faut donc pas attendre un vrai polar avec ce livre.
En rĂ©sumĂ© un documentaire sur les TAAF agrĂ©mentĂ© d’un zeste de polar.
Si ce n’Ă©tait que cela, cela serait dĂ©jĂ bien ….
Mais malheureusement ce n’est pas le cas car la forme et le style du livre sont dĂ©sespĂ©rantes
Comment un Ă©diteur peut il acceptĂ© d’Ă©diter un livre dans ces conditions de relecture. A croire que nous avons entre les mains une Ă©preuve non corrigĂ©e
Comment peut on laisser passĂ© autant de fautes d’orthographe, autant de phrases lourdes sans parler des mots manquants.
Comment ne peut on vérifier la chronologie des jours alors que celle ci représente les titres de chapitres.
Donc nous passons du Mercredi 4 Novembre au Vendredi 4 Novembre puis du Dimanche 13 Novembre au Samedi 14 Novembre !
Autre point : le Marion Dufresne est indiquĂ© Ă quai au Port Ă la RĂ©union. Quelques chapitres plus loin reprĂ©sentant une dizaine de jours, on le retrouve Ă quai au Cap en Afrique du Sud rentrant d’une opĂ©ration scientifique d’une dizaine de jours aux Ăles Bouvet.
Soit il est Ă La RĂ©union, soit il est au Cap mais pas aux deux endroits. C’est impossible.
J’arrĂȘte lĂ tous ces exemples qui ont rendu la lecture de ce livre extrĂȘmement pĂ©nible.
Tellement pĂ©nible que le fond du livre est relĂ©guĂ© bien loin ….
Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique Polar et Mauvais genres.
Merci Ă Babelio et aux Ăditions L’Harmattan … en attendant mieux la prochaine fois