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Autant le dire d’entrée le dernier livre de Joël Dicker l’énigme de la chambre 622 m’a irrité pour son manque de style, son manque de réalisme et par son arrogance.
J’avais beaucoup aimé La vérité sur l’affaire Harry Quebert. J’avais moins aimé  le livre des Baltimore et j’en étais resté là des romans de Joël Dicker.
Le libraire m’interpella et me dit : prenez le dernier Joël Dicker, c’est un bon livre pour l’été !
Je suivis son conseil sans être convaincu à  100% .
Mais un bon livre pour l’été pourquoi pas ?
Malheureusement le dernier livre de Joël Dicker n’est pas un bon livre d’été et encore moins un bon livre.
Je reviens donc à mon irritation du départ
Je commencerais par l’arrogance. Ce n’est que mon ressenti.
Une des parties du livre concerne la relation de Joël Dicker avec son éditeur  Bernard de Fallois décédé en 2018.
Cette relation qui paraît si importante aurait peut être mérité de la part de Joël Dicker un livre à  part.
Là c’est encapsulé dans un récit et ce n’a pas lieu d’être à premier abord.
Et puis si l’on regarde de plus près, je trouve que par maladresse – je n’ose penser par malhonnêteté – s’installe une certaine arrogance de la part de Joël Dicker.
J’ai ressenti la relation que décrit Joël Dicker avec son editeur comme la seule véritable relation de cet éditeur de 90 ans. Comme si Joël Dicker était le légataire universel et le seul à  même de connaître Bernard de Fallois .
Maladresse ou brosse à  reluire alors que le livre est édité par les Éditions de Fallois.
De même que penser de cette autre partie du roman dans laquelle Joël Dicker himself poursuit l’enquête policière avec Scarlett.
Et celle ci de ne jamais nommer Joël Dicker par son nom, mais par l’entité » l »Ã©crivain »
Quelle vanité, quelle arrogance.
Concernant le manque de réalisme et le manque de style, cela concerne les autres parties du roman qui nous raconte l’énigme de la chambre 622. 500 pages d’aller retour entre Verbier et Genève, entre le palace et les banques de Genève, le tout sur quinze ans.
500 pages truffées d’invraisemblances , de personnages et de situations irréalistes.
Il y a pourtant une trame continue dans ce roman : l’héritage sous toutes ces formes, financier, mobilier et humain. Cet héritage humain prenant la forme du besoin de reconnaissance.
Ce besoin de reconnaissance que l’on retrouve entre Sol le père et Lev le fils.
Sol ce saltimbanque qui voudrait que son fils Lev devienne un grand acteur,
Usant de dissimulation et de transformation.
Et comme un jeu de miroir cette relation filiale est transposée dans la relation entre Joël Dicker et Bernard de Fallois de façon très maladroite.
Soit cette relation à une extrême profondeur et elle ne méritait pas cet encapsulage dans un roman, soit cette relation est une relation d’opportunité pour écrire un roman.
Tout dans ce roman est opportun. …
Donc on revient à  l’irritation du début de cette chronique.
j’ai aimé « La vérité sur l’affaire Harry Québert » et grosse déception avec « Le livre des Baltimore » alors je n’ai plus envie de retenter l’expérience… Il est tellement omniprésent sur les ondes que c’est lassant 🙂
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