
Nous sommes dans l’Ă©tat du Kansas aux Ătats Unis en 1870. Plus prĂ©cisĂ©ment Ă Â Butcher’s Crossing , en français le carrefour des bouchers.
Et ce village de l’Ouest AmĂ©ricain porte bien son nom. C’est le lieu de rencontre et de vente de peaux pour les chasseurs de bisons.
C’est lĂ que va arriver William Andrews, 23 ans Ă©tudiant Ă Harvard et qui souhaite dĂ©couvrir la vie sauvage.
Il est venu Ă Â Butcher’s Crossing pour rencontrer Mc Donald un tanneur de peaux que connaissait son pĂšre et surtout afin que Mc Donald lui prĂ©sente des chasseurs afin de monter une expĂ©dition.
Ce sera fait.
Il va rencontrer Miller, le seul Ă savoir oĂč se trouve l’un des derniers troupeaux de bisons cachĂ© dans une vallĂ©e montagneuse du Colorado.
Pour partir en expĂ©dition ils seront 4 : William Andrews, Miller mais aussi Schneider l’Ă©corcheur de bisons et Charley Hoge conducteur du chariot.
L’expĂ©dition est formĂ©e d’un chariot , de 8 bĆufs, de tonnes de poudre, de fusils et de victuailles.
Cette expĂ©dition deviendra une quĂȘte initiatique dans les grandes plaines et montagnes de l’Ouest AmĂ©ricain.
Ămes sensibles s’abstenir car le carnage des bisons ( comment dire autrement) peut retourner l’Ăąme . J’y reviendrai un peu plus loin.
Mais il ne faut pas s’arrĂȘter Ă cet Ă©tat des choses.
L’Ă©criture de John Williams nous restitue Ă la perfection ces grands espaces, mais aussi la psychologie et la quĂȘte de ces quatre hommes.
Comme dans toute quĂȘte initiatique il y a l’obligation du dĂ©passement de soi et de la confrontation des hommes et de la nature sauvage.
C’est lyrique mais en mĂȘme temps d’une rĂ©alitĂ© totale. C’est lĂ force de l’Ă©criture de John Williams qui par sa simplicitĂ© nous rends compte du cheminement de ces hommes.
Et par son rĂ©cit,  John Williams magnifie ces troupeaux de bisons qui vont ĂȘtre victime d’un carnage monstrueux
Il nous dit aussi la force de la nature. Un grand livre de nature writing.
Enfin comment ne pas avoir envie de traverser ces grandes plaines pour rejoindre le Colorado et profiter sereinement et pacifiquement de la nature et des bisons.
« Il huma Ă pleins poumons l’air parfumé qui montait de l’herbe, se mĂȘlant Ă la sueur Ăącre du cheval. Agrippant fermement les rĂȘnes d’une main, il pressa l’animal des talons et sâĂ©lança vers les Grands Espaces. »