
Sylvain Tesson est toujours lĂ oĂč on ne l’attends pas.
Cette fois ci il est sur les hauts plateaux du Tibet plus particuliĂšrement sur le plateau du Changtang .
Il est sur ce haut plateau avec Vincent Munier, photographe , Marie compagne de Vincent et Leo assistant philosophe..
Nous avons connu Sylvain Tesson aventurier se retirant 6 mois dans les froids sibĂ©riens, nous avons connu Sylvain Tesson chevauchant une vieille moto russe pour revivre la Berezina napolĂ©onienne. Nous l’avons connu aussi arpentant les chemins noirs de France ou encore les chemins de la libertĂ© aprĂšs le goulag.
Toujours trĂ©pidant , en mouvement, Ă la recherche d’aventure extrĂȘme Sylvain Tesson nous reviens apaisĂ©.
Mais l’on reste dans l’inĂ©dit, l’Ă©tonnant, l’unique.
Sylvain Tesson va nous raconter l’affĂ»t Ă 4 800m d’altitude pour apercevoir la panthĂšre des neiges.
Et l’affĂ»t demande du temps de la patience, du calme et pour ainsi dire un effacement de soi. Pas possible de fumer un bon gros cigare pour passer le temps.
Dans ces paysages de froid du Haut Tibet oĂč l’attente devient moteur de vie, Sylvain Tesson par de courts chapitres rassemblĂ©s autour d’une idĂ©e nous fait rĂ©flĂ©chir sur l’Etre, la spiritualitĂ© ( Tao et bouddhisme ) mais surtout sur la place de l’homme et des animaux en ce monde.
Cette rĂ©flexion apportĂ©e dans un monde minĂ©ral et animal remet l’homme Ă sa juste place.
Enfin de façon plus personnelle, Sylvain Tesson nous parle de deux femmes , sa mĂšre et son ancienne compagne, de façon trĂšs Ă©mouvante. Une autre facette de l’Ă©crivain voyageur. L’armure se casse…. et c’en est que mieux.
Un livre Ă garder auprĂšs de soi pour picorer Ă volontĂ© un chapitre ou l’autre et se rĂ©jouir des aphorismes de Sylvain Tesson.
Pour la route : La Terre avait Ă©tĂ© un musĂ©e sublime. Par malheur, l’homme n’Ă©tait pas conservateur.