Premier livre et première découverte de Sandrine Collette.
Et bien la lecture des quatrièmes de couverture des livres de Sandrine Collette ne ment pas.
C’est noir , âpre ,violent et plus si affinités.
Il reste la poussière est bien dans cette veine et le titre du roman convient bien
Après avoir passé 350 pages avec les quatre frères et la mère dans les steppes de Patagonie, en effet seul résiste la poussière.
Tout ce qui était existant au début du roman à été malaxé ,broyé, revisité pour devenir poussière de la steppe.
Cette steppe argentine immense, ouverte au monde qui sera pourtant un lieu d’enfermement de huis clos.
Une grande ferme, des centaines de moutons, de vaches, de boeufs et une famille pour travailler sur la ferme.
Une famille ? Un euphémisme !
Il y a la mère seule dénomination pour caractériser le personnage.
Il y a les quatre garçons. D’abord les jumeaux Mauro et Joaquim, puis Steban un peu idiot ou benêt et enfin le plus jeune Rafael.
Le père lui est parti avant la naissance de Rafael. Il n’est jamais revenu.
Est il vraiment le père de Rafael?
Les jumeaux ne supportent pas cette incertitude et font de Rafael leur souffre douleur. Tabassage, violence sont leur quotidien
Quand à la mère aucune affectation. Les garçons sont là pour travailler et pour recevoir humiliation et coups de cravache bien placés.
La mère n’a pas d’affection mais pas seulement. Elle aime bien le poker et la bouteille.
Voilà planté le décor de cette ferme aux habitants noirs et violents
Sandrine Collette en dédiant ses chapitres à tour de rôle à chacun des personnages va nous amener au coeur de cette noirceur et nous entraîner dans cette steppe argentine.
Une steppe aussi dure et violente que la vie de cette ferme et de ces animaux
Au bout de la steppe, après quelques jours de cheval, il y a la forêt.
La forêt synonyme de vie, de liberté
Cette forêt qui donnera un peu d’espoir dans ce monde d’une noirceur terrible.
On ne ressort pas guilleret de la lecture du livre de Sandrine Collette.
L’âme humaine à des ressorts vertigineux.