On m’a jetĂ© l’oeil de Anya Nousri. Le Castor Astral. đŸŸ©đŸŸ©â—Œïžâ—Œïžâ—Œïž

On m’a jetĂ© l’oeil

Anya Nousri

Le castor Astral

ISBN : 978 – 2 – 89801 – 211 -2 Avril 2024 ( MontrĂ©al) AoĂ»t 2025 ( Paris)

117 pages

On m’a jetĂ© l’oeilAnya Nousri est un premier roman qui ne laisse pas indiffĂ©rent sur la forme. Comme il est indiquĂ© en note d’Ă©diteur : « Afin de respecter l’intention de l’autrice, et proposer une expĂ©rience de lecture radicale, les termes arabes, kabyles et crĂ©oles ne sont pas traduits. »

Le roman est irriguĂ© par une langue pluriethnique passant du français au verlan, au kabyle, au quĂ©bĂ©cois. Cette radicalitĂ© de la forme m’a fortement perturbĂ© et m’a empĂȘchĂ© de m’attacher au fond du roman qui se veut lui aussi radical et subversif.

L’autrice aborde la charge culturelle, fĂ©minine, sexuelle et identitaire d’une jeune femme algĂ©rienne aux prises avec les diffĂ©rentes cultures qu’elle traverse. Comment ĂȘtre une femme libre quand on est ballotĂ©e entre traditions kabyles, mercantilisme occidental, rĂ©seaux sociaux et place de la femme.

Des interrogations importantes, essentielles. Malheureusement pour moi, la forme a pris le dessus et celle-ci a supplanté ces interrogations.

Souvent la radicalitĂ© empĂȘche le dialogue, la comprĂ©hension. Cette radicalitĂ© est aussi un cri, un besoin de reconnaissance. Je les ai entendus mais je n’ai pu les atteindre.
Lu dans le cadre du prix de la librairie Au bord du jour ( Voiron – IsĂšre ) . Jury

L’autrice Anya Nousri a rĂ©cemment remportĂ© le Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke, dans le volet crĂ©ation littĂ©raire, pour son premier roman, On m’a jetĂ© l’oeil, publiĂ© aux Ă©ditions Triptyque. Un roman court, incisif, poignant.

L’autrice est nĂ©e Ă  MontrĂ©al, de parents algĂ©riens, mais elle Ă©tudie depuis deux ans Ă  l’UniversitĂ© de Sherbrooke. La narratrice de son histoire navigue entre traditions et rationalitĂ©, entre superstitions et soif de libertĂ©. Ce personnage-lĂ , mĂȘme si elle a ses rĂ©ticences face Ă  sa posture occidentale, elle s’y plonge quand mĂȘme dans ces rituels. MĂȘme si elle dit qu’elle n’y croit plus, ce personnage souhaite chĂ©rir cet hĂ©ritage, explique Anya.

Anya Nousri est un nom d’emprunt. Quand j’ai Ă©crit ce livre, j’avais vraiment envie d’écrire tous les enjeux et toutes les nuances dont j’avais envie de parler, et de le faire avec toute la libertĂ© possible, affirme l’autrice, qui s’est Ă©galement créé un personnage, question de briser les codes.

Il faut le dire, Anya arbore un style assumĂ© qui peut surprendre. Qui intrigue, Ă  tout le moins. Elle porte des vĂȘtements colorĂ©s et un masque perlĂ©.

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