Que notre joie demeure de Kevin Lambert. Le nouvel Attila. 💛💛

Que notre joie demeure. tel est le titre du roman de Kevin Lambert. On ne peut pas dire que ce soit la joie qui l’emporte.
J’avais oui dire que le livre faisait face Ă  des polĂ©miques concernant les « sensitivity readers « , ces correcteurs de diffĂ©rences et de sensibilitĂ© mais aussi concernant la qualitĂ© du livre. Certain portant le livre au pinacle , d’autre parlant de daube littĂ©raire.
Il me semble que pinacle et daube sont des termes inappropriĂ©s. La flĂšche de ma balance irait plus vers la daube que le pinacle mais le terme de daube n’a pas lieu d’ĂȘtre.
Le livre a du fond et une cohérence. On apprécie ou pas.
J’ai eu beaucoup de mal avec la forme et l’Ă©criture.
Un premier chapitre de 89 pages, puis 10 petits chapitres et enfin un chapitre final d’environ 200 pages. Tout les chapitres Ă©tant fait d’un texte concentrĂ© sans paragraphes. L’auteur faisant volontiers des phrases de plus de 200 mots. Les phrases peuvent ĂȘtre parsemĂ©es de locutions canadiennes ou de quelques mots d’anglais.
A la fin du premier chapitre , j’ai longuement hĂ©sitĂ© avant de continuer la lecture. Je n’ai pas l’habitude d’abandonner un livre et malgrĂ© l’exigence de la lecture j’Ă©tais curieux de comprendre le propos de l’auteur. J’ai donc lu en entier Que notre joie demeure.
J’en ressort avec un sentiment d’inanitĂ©. Tout çà pour çà !
Un petit résumé.
CĂ©line Wachowski est une architecte ultra riche , au fait de sa gloire professionnelle. Elle est choisie pour un projet ambitieux sur MontrĂ©al. de la va naĂźtre une polĂ©mique qui va se transformer en violence, manifestation, perte d’emploi, renvoie d’une sociĂ©tĂ©.
Kevin Lambert va condenser l’histoire entre une fĂȘte d’anniversaire ( 1er chapitre ) la descente aux enfers ( les 10 chapitres centraux ) et une nouvelle fĂȘte d’anniversaire ( le dernier chapitre de 200 pages ).
Ces fĂȘtes nous permettront de connaĂźtre le monde ultra riche que cĂŽtoie CĂ©line. Que du beau monde ! Mais avec tout de mĂȘme quelques tensions conjugales, raciales et homosexuelles.
Tout cela afin que Céline nous fasse part de son sentiment de culpabilité.
J’espĂ©rais dans le dernier chapitre autre chose que cette explosion de violence qui fut aussi rapide que le traitement de la gentrification, du rĂ©chauffement climatique ou de la culpabilitĂ©.
A la fin du livre que reste t’il ?
Les personnages ? Aucun ne retient longtemps l’attention
Les thĂšmes abordĂ©s le sont bien rapidement dans un monde du luxe et si tout devait se rĂ©soudre comme dans le roman ….
Ce roman doit avoir son public. Je n’en fais pas partie.

Que notre joie demeure est lauréat du prix Médicis 20232.

Kevin Lambert, né le 17 octobre 1992 à Montréal1, est un écrivain québécois. En 2017, il publie son premier roman, intitulé Tu aimeras ce que tu as tué, et en 2018, Querelle de Roberval, tous deux aux éditions Héliotrope.

2 rĂ©flexions sur « Que notre joie demeure de Kevin Lambert. Le nouvel Attila. 💛💛 »

  1. C’est un titre qui partage… on adore ou on dĂ©plore un ennui profond, si j’ai bien compris (son Ă©vocation au Masque & La Plume, et les avis contradictoires qu’il a suscitĂ©s chez les chroniqueurs, en est un bon exemple !). Cet auteur m’intrigue depuis que j’ai lu Querelle, un texte trĂšs fort, ave une Ă©criture originale, mais assez malaisant.. j’hĂ©site Ă  lire celui-lĂ , j’attends sa sortie poche pour me dĂ©cider…

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  2. C’est effectivement un livre qui divise ou mieux partage. C’est ma premiĂšre expĂ©rience de lecture de KĂ©vin Lambert et ce fut trĂšs exigeant. Je ne pense pas y retourner de sitĂŽt.
    Bravo pour la qualité de votre blog sur les minorités

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