Qui se souviendra de Phily-Jo de Marcus Malte. Zulma. 💛💛💛💛💛

Qui se souviendra de Phily Jo ?
Oui qui s’en souviendra ? SĂ»rement les lecteurs du roman de Marcus Malte.
C’est un roman jubilatiore oĂč l’ on se laisse manipuler sachant qu’il est bien difficile de faire la part des choses.
Tout commence avant la lecture du roman quand on s’aperçoit que le roman a Ă©tĂ© traduit de l’amĂ©ricain par Édouard Dayms .
Comment se peut il qu’un personnage d’un prĂ©cĂ©dent roman de Marcus Malte soit le traducteur d’un Ă©crivain bien français.
La manipulation est en marche.
Visualisez des poupĂ©es gigognes. Des belles babouchkas colorĂ©es. Vous ouvrez la premiĂšre et vous trouvez une autre babouchka un peu rĂ©duite et toujours autant colorĂ©e. Et ainsi de suite. Tout s’emboĂźte bien et ses couleurs vives !
Avec le livre de Marcus Malte vous avez la mĂȘme impression. 5 chapitres comme autant de babouchkas, 5 chapitres haut en couleurs qui emboĂźtĂ©s les uns dans les autres sont un grand moment de lecture et de manipulation.
La premiĂšre poupĂ©e gigogne est d’importance. C’est celle que l’on voit, qui fait miroiter ses couleurs.
Cette poupĂ©e nous raconte l’histoire mais surtout la mort d’un Geo Trouve-t-on : Phily Jo Deloncle.
Phily Jo est tombĂ© d’un hĂŽtel Ă  Dallas . Il avait 34 ans. Suicide ou meurtre ?
Le questionnement est menĂ© par le narrateur, son beau frĂšre, qui est enclin Ă  croire au meurtre.Phily Jo avait rĂ©ussi Ă  transformer l’énergie en FreePow, l’électricitĂ© libre et gratuite.
S’il y avait eu meurtre c’est parce qu’une organisation, la Pieuvre Noire , Ă  la solde des producteurs d’énergie fossiles, veillait au bon fonctionnement du capitalisme et des intĂ©rĂȘts bien sentis des dirigeants amĂ©ricains.
Je ne vous ai pas encore dit que nous sommes aux États Unis et au Texas plus particuliĂšrement. La Mecque du pĂ©trole, du Stetson du rock et de la country.
Le narrateur nous dit ses doutes et les mystĂšres qui entourent la vie de Phily Jo.
Qui se souviendra de Phily Jo ?
La premiÚre poupée gigogne est en place.
Le rĂ©cit doit se suffire Ă  lui mĂȘme.
Alors on change de narrateur pour chaque nouvelle poupĂ©e gigogne et chaque narrateur nous raconte la mĂȘme (?) histoire avec un Ă©clairage diffĂ©rent. Quelle vĂ©ritĂ©, quelle rĂ©alitĂ©. Les poupĂ©es gigogne ont la mĂȘme forme, les mĂȘmes couleurs, et pourtant leurs rĂ©alitĂ© sont diffĂ©rentes.
Marcus Malte nous entraĂźne loin dans la manipulation mais c’est un plaisir de le suivre et de se perdre dans ses emboĂźtement malĂ©fiques ou pas.
Touts ces emboitements et manipulations seraient vains si le roman n’était inscrit dans la rĂ©alitĂ© de la premiĂšre dĂ©mocratie au monde: les États Unis. Une dĂ©mocratie bien mal en point dans laquelle des condamnĂ©s vivent vingt ans et plus dans les couloirs de la mort, dans laquelle la famille Bush fut  » le roi du pĂ©trole  » , dans laquelle un prĂ©sident permit l’assaut du Capitole.
Roman diabolique Ă  l’ironie mordante, n’oubliant pas les rĂ©fĂ©rences musicales et littĂ©raires
Et puisque que l’on parle littĂ©rature, peut on envisager que l’écrivain est un grand manipulateur ? On croit Ă  sa fiction Ă  ses personnages. On accepte de ne pas croire au rĂ©el.
Comme quand on annonce que ce roman est traduit de l’amĂ©ricain. A chacun de se faire son avis. Pour qu’elle raison Marcus Malte n’aurait pu Ă©crire un roman en langue
anglaise ?
Vous avez 5 poupées gigognes pour répondre.

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Marcus Malte, pseudonyme de Marc Martiniani, nĂ© le 30 dĂ©cembre 1967 à La Seyne-sur-Mer1, est un romancier et nouvelliste français, auteur de plusieurs romans policiers et ouvrages de littĂ©rature d’enfance et de jeunesse.

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