Le temps des grĂȘlons d’Olivier Mak-Bouchard. Le Tripode . 💛💛💛💛

PremiĂšre incursion dans le monde crĂ©atif et original d’Olivier Mak-Bouchard.
De l’enfance style guerre des boutons en Provence de la dystopie et un peu de science fiction.
Mais avant cela il faut parler du livre que l’on a entre les mains. Comme souvent avec le Tripode les couvertures de livres sont magnifiques ( pour rappel le paquebot d’Etoiles vagabondes ).
Et il n’y a pas que la couverture ! La deuxiĂšme de couverture nous met l’eau Ă  la bouche : des photos sĂ©pia avec Arthur Rimbaud , un rappel de Kodak et des camĂ©ras Kwanon.
Quand Ă  la troisiĂšme de couverture elle dĂ©taille le titre des quarante neufs chapitres autour des photons, des grĂȘlons et des frelons.
et puis deux lignes pour dire que l’Ă©dition est enrichie d’une note de l’Ă©diteur, d’une postface de l’Ă©crivain d’un achevĂ© d’imprimer de l’auteur.
Surtout lisez tout jusqu’au bout !
Donc je rĂ©sume , la Provence , un enfant narrateur , Arthur Rimbaud , des photons ,des grĂȘlons, des frelons …. Ainsi font font.
Et oui ainsi font font car on peut croire ĂȘtre entre conte et rĂ©alitĂ©.
Cet enfant narrateur a un univers étrange fait de candeur , de simplicité voire simplet.
il vit avec Maman, il a copain bĂšgue donc Jean-Jean et un amour secret et impossible Gwendo.
Il boit du Banania et de la soupe Floraline.
Il a un chauffeur de bus : Bateau Ivre
Il avait un papa et un chat qui s’appelait Kodak. Normal le papa avait un magasin de photo!
La photo , voila la dystopie.
Brutalement sur les photos faites par les smartphones, les appareils numĂ©riques les humains n’apparaissent plus. MĂȘme Ă  la tĂ©lĂ©vision le prĂ©sentateur du journal du soir est invisible.
et cela ne suffit pas voilĂ  qu’arrive le temps des grĂȘlons. le nuage numĂ©rique est saturĂ© et il recrache des grĂȘlons chronologiquement depuis l’invention de la photo. Tous les humains photographiĂ©s depuis les FrĂšres LumiĂšre et Daguerre.
Le monde se couvre de grĂȘlons.
Olivier Mak-Bouchard nous emporte avec lui dans ce monde poĂ©tique et grave oĂč l’on ressent les dĂ©rives de notre monde contemporain.
Et quoi de mieux qu’un regard d’enfant face aux dĂ©rĂšglements. il garde tout son pouvoir d’illumination.
Allez faire un dĂ©tour par la Provence d’Olivier Mak-Bouchard et n’oubliez pas :
 » Lorsque tu fais une photo, tu la prends deux fois: une fois avec ton appareil, et encore une fois avec tes yeux.Tu cliques, tu clignes. Et puis tu gardera celle qui te semblera la plus rĂ©ussie « 

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