
Vingt et un jours pour obtenir un droit d’asile. C’ est le dĂ©lai accordĂ© en France aux demandeurs d’asile pour transmettre leur dossier Ă l’ Ofpra.
C’est ce laps de temps de 21 jours que Laurence Tellier-Loniewski à pris comme toile de fond de son roman intitulé  Vingt et un jours.
Nous sommes Ă Â Murmont une commune de la RĂ©gion parisienne oĂč est installé un centre d’hĂ©bergement de rĂ©fugiĂ©s. Parmi les rĂ©fugiĂ©s il y a Ehsan, jeune afghan.
Parmi les membres du centre d’hĂ©bergement il y a Jean Marc, directeur du centre, Lara, avocate bĂ©nĂ©vole , Emeline stagiaire de fin d’Ă©tudes.
Vingt et un jours pour qu’Ehsan dise , raconte. Vingt et un jours pour dĂ©mĂȘler le vrai du faux.
Vingt et un jours pour produire un dossier qui validera la demande d’asile. Sinon…
Laurence Tellier-Loniewski, ancienne avocate restitue parfaitement ces 21 jours et cette course contre la montre.
De plus chaque chapitre représentant une journée participe à cette course contre la montre.
Cela donne un roman trĂšs documentĂ© pour ne pas dire documentaire et c’est lĂ que l’on touche Ă la limite de l’exercice
Si le cĂŽtĂ© documentaire fonctionne bien, le cĂŽtĂ© roman fonctionne nettement moins bien. On reste sur l’Ă©cume des choses. Aucune histoire , aucun personnage n’est fouillĂ©.
Des facilitĂ©s d’Ă©criture ( un afghan connaissant Ehsan) vont permettre l’avancĂ©e du roman, mais quel dommage de ne pas avoir fouillĂ© plus le personnage d’Emeline . On aurait aimĂ© avoir le ressenti de cette jeune Ă©tudiante confrontĂ© au monde des migrants mais aussi Ă celui des travailleurs sociaux.
Laurence Tellier-Loniewski est avocat Ă la Cour dâappel de Paris, titulaire du DJCE et dâun DEA Droit des affaires, spĂ©cialiste en droit de la propriĂ©tĂ© intellectuelle et en droit commercial.