
Ce roman court de 136 pages vous attrape et ne vous lĂąche plus.
Louise ,56 ans, est dans le cercle des boit-sans-soif
« Louise, pourriez-vous nous en dire un peu plus ? Vous savez que vous pouvez ĂȘtre en confiance ici. Tout le monde est bienveillant »
C’est un homme en blouse blanche qui la interpellĂ©
et Louise de répondre :
« Mons fils est mort . Il avait vingt sept ans, bientĂŽt vingt huit ».
Louise se tient debout dans le cercle
L’homme en blouse blanche en attend encore
« Comment s’appelait votre fils ? »
Paul , le fils de Louise s’appelle Paul , et ce court roman sera la quĂȘte , la recherche d’une mĂšre.
comment a t’elle pu s’Ă©loigner de son fils, comment n’a t’elle pas perçu l’Ă©loignement progressif de Paul.
La guerre en soi est un roman qui porte bien son nom.
Le corps , l’Ăąme de Louise est en guerre contre les autres, contre elle mĂȘme.
La relation avec le pĂšre , la mĂšre , le mari AurĂ©lien ou le frĂšre Mathieu sont autant de marqueurs qui l’entraĂźne vers les confins sournois de l’alcool.
Et puis il y a Paul , ce fils unique , si loin et si proche
Ce fils qui dĂ©cide d’aider les migrants , et dont la vie cĂŽtoie les hors la loi.
Louise cherche un coupable.
Le migrant est tout trouvĂ©. Mais ce coupable n’est il pas au fond d’elle mĂȘme.
Dans un style hĂąchĂ©, percutant Laure Naimski nous entraĂźne loin dans les recoins de l’Ăąme de Louise.
Un livre dérangeant , noir.
La guerre en soi de Laure Naimski. 136 pages