
Nous voilĂ de nouveau dans le Massif des Ăcrins et de l’Oisans avec Jean Marc Rochette. Comme dans Ailefroide, altitude 3954, Jean Marc Rochettemet la montagne au centre de son histoire. Ailefroide, altitude 3954, Ă©tait un rĂ©cit initiatique sur ces montagnes de l’Oisans que chĂ©rit Rochette. de mĂȘme le loup est un rĂ©cit initiatique, Ă©pique oĂč l’homme affronte la bĂȘte. Mais est il si simple de dĂ©signer l’homme et la bĂȘte. Qui est le plus fĂ©roce et le plus retors ?
Au fil de la Bd nos certitudes s’affaissent. La bataille que se livre Gaspard, le berger , et le loup nous entraĂźne dans des rĂ©flexions profondes sur la survie, l’archaĂŻsme, la coexistence.
Cela devient oppressant, Ă©tourdissant et le dessin de Rochette magnifie l’histoire.
La montagne omniprĂ©sente apporte au combat de l’homme et de l’animal une force extraordinaire.
L’utilisation du bleu presque noir ,associĂ© au blanc gris de la neige et de la montagne conforte cette vision mythique des sommets.
Enfin que dire des regards de Gaspard ou du loup. le trait est pour ainsi dire abstrait et pourtant que de vie, d’humanitĂ© dans ces regards .
Enfin quel plaisir de retrouver les lieux , les noms , les couleurs de ce Massif des Ăcrins qu’il m’arrive de parcourir l’Ă©tĂ© au cours de randonnĂ©es.
Sans oublier le clin d’oeil Ă Â Gaspard de la Meije au travers du berger.
En conclusion une Bd qui prend de la hauteur dans toutes les sens du terme.