
Des enfants, des cousins et cousines, des oncles et tantes à foison, des grands mères , des grands pères , une grande maison , le mois d’Août, la Bretagne. Des souvenirs de vacances.
Cela me parle. Souvenirs de vacances en Bretagne , au fin fond de la Lozère ou encore au bord de la Mer du Nord. Arrivent et repartent les cousins et cousines , un oncle une tante ou encore une grand mère. Nostalgie, mélancolie mais aussi douceurs de ces moments partagés en tribu. Des moments de vie qui restent gravés et qui jalonnent de petites pierres notre vie .
Et comme le dit Pierre Adrian : Que reviennent ceux qui sont loin.
Ce roman est un bonbon acidulé , fait de tableaux d’été en pente douce. On se remémore notre enfance; des moments qui n’existe plus.
Pierre Adrian nous diffuse un baume apaisant.
Pour lui c’est le temps des retrouvailles estivales dans la grande maison familiale dans le nord Finistère à quelques encablures des abers. le retour aux sources .
Il faudra faire fi d’une certaine intimité. La grande maison est collective. Ca vit, ça foisonne. Les générations se mélangent . Les plus jeunes sont en apprentissage.
Avec délicatesse Pierre Adrian , trentenaire, nous rappelle que chacun nous avons nos tribus, et que quelque soit nos souvenirs d’enfance ils se nimbent de recommencement, de transmission.
A trente ans il est devenu un oncle pour Jean , petit garçon de 6 ans. le temps file, l’insouciance s’effiloche entre la grand mère nonagénaire et Jean, cet enfant qu’il n’est plus. La grand mère sera t elle encore là l’année prochaine ?
Et pourtant la fatalité sera tout autre, donnant une autre couleur au roman. Rappelant que le bonheur est souvent éphémère et discret.
Pierre Adrian nous parle de la vie , de sa fragilité avec une profonde émotion.
Ce qui est le présent des enfants est déjà des souvenirs chez les plus grands. Le temps passe , recouvre notre vie de souvenirs comme ses grandes marées qui découvrent exceptionnellement un pan de plage.
L’un des plus beaux livres de la rentrée littéraire.

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Pierre Adrian a grandi en région parisienne et vit à Rome. Après des études d’histoire et de journalisme, il a écrit son premier livre, La Piste Pasolini, en 2015 aux éditions des Équateurs : un récit initiatique et une réflexion sur ce qui fait de Pasolini un intellectuel et un « meneur d’âmes » pour la jeunesse d’aujourd’hui5,6,7,8.
Le livre est salué par la critique littéraire comme « un premier livre décapant et passionné » dans lequel l’auteur « est parvenu à capter ce creuset mystérieux où la douleur se mue en écriture » (Francine de Martinoir, La Croix5). Tandis que Bruno Corty annonce : « Pierre Adrian : retenez bien ce nom. Il n’a pas fini de nous surprendre. », Christophe Ono-dit-Biot se réjouit : « La Piste Pasolini nous prouve que la littérature n’est pas morte dans le cœur des jeunes gens. » La Piste Pasolini est sélectionné sur les listes des prix Renaudot et Décembre 2015. Le roman est finalement récompensé en 2016 par le prix des Deux-Magots et le prix François-Mauriac de l’Académie française.
Il publie son deuxième livre, Des âmes simples, en janvier 2017 aux éditions des Équateurs. Dans L’Obs, Jérôme Garcin écrit: « Ce livre a même des vertus rédemptrices. Il nous dédommage de notre époque. »[1] [archive] Le livre reçoit le prix Roger-Nimier9 en octobre 2017.
En janvier 2018, Pierre Adrian réédite et préface L’Inconnu me dévore du poète Xavier Grall, publié initialement aux Éditions Calligrammes. Il présente la lecture du livre par l’acteur Jacques Gamblin à la Maison de la Poésie à Paris.
En mai 2018, en collaboration avec Philibert Humm, Pierre Adrian publie Le Tour de la France par deux enfants d’aujourd’hui, toujours aux éditions des Équateurs. Le livre reprend l’itinéraire du célèbre Tour de la France par deux enfants de G. Bruno, publié pour la première fois en 1877. Sélectionné pour le Prix Renaudot de l’essai, Le livre est couronné par le Prix Lamartine des Départements de France.
Amateur de football et de cyclisme, il devient chroniqueur dans Le Magazine l’Équipe en novembre 2016. Il collabore avec d’autres médias tels So Foot et Le Figaro Littéraire.
