Boro, Est-Ouest de Franck & Vautrin. Fayard Grasset. 💛💛💛

Boro nous avait quitté il y a 12 ans alors qu’il participait à la naissance de l’État d’Israël. 12 ans d’absence et le voilà de retour.
En 12 ans le monde a changé tout comme Boro qui tête haute à passé la cinquantaine.
Le monde litteraire de Boro a changé aussi. Les sept premières aventures de Boro reporter photographe ont été écrites à quatre mains : celles de Jean Vautrin et de Dan Franck.
Malheureusement Jean Vautrin s’en est allé rejoindre un paradis littéraire et laissé seul, Dan Franck pour reprendre les aventures.
D’ailleurs celui- ci fait part de son Vautrin blues au début de l’ouvrage en quelques pages émouvantes.
Pour le lecteur il va de soi que la lecture de ce nouvel opus est différent du fait de sa construction linéaire.
Nous avions l’habitude  » d’un toi – à moi  » d’un chapitre à l’autre entre Franck & Vautrin. Nous n’avons plus ce plaisir ludique.
Reste une aventure de Boro tout aussi convaincante que les précédentes.
Boro arpente avec son Leica les différents endroits chauds du globe.
Nous le retrouvons donc en Argentine où une photo prise pourrait permettre l’arrestation d’un haut dignitaire nazi. Nous sommes au début des années 60. Années marquées par la guerre d’Algérie, la construction du mur de Berlin ,la guerre Froide et le rideau de fer.
Boro sera confronté à tous ces dangers auxquels il prendra part.
Comment sauver une jeune pianiste allemande bientôt prise au piège de ka RDA et du Mur.
Nous retrouverons l’agence Alpha Press, la bande des Hongrois et Marika sa cousine à l’amour dévastateur.
Boro veillit bien et appareil en bandoulière, stick au vent, celui- ci reste d’un magnétisme absolu pour les femmes.
Un joli moment d’aventure dans ces années 1960 marquées par les barbelés de la guerre froide et le début de la décolonisation.
La fin de l’aventure fait espérer un prochain tome.
La préface de Dan Franck laisse entrevoir un nouvel écrivain pour la suite.
Tout est possible avec ce Boro
Attendons sereinement.

De la trempe d’un Robert Capa, Blèmia Borowicz dit « Boro Â» est un juif hongrois bien décidé à se faire une place au sein de l’univers du reportage photographique dans le Paris des années 1930. Les hasards de l’existence et un culot hors du commun vont finalement l’amener à parcourir la planète tout entière muni de sa canne et de son Leica.

Son destin, qui ne cesse de croiser celui des personnalités les plus célèbres de son temps, serait-il d’ores et déjà tracé ? C’est en tout cas ce que laisse entendre la prophétie délivrée par trois mystérieuses gitanes un soir de novembre 1931 :

« Même si tu es malheureux, tu ne seras jamais à plaindre. Si l’amour vient à passer, saisis-le, mais prends bien garde à ne pas t’endormir au rendez-vous de l’Histoire […]. Plus tard, tu seras l’Å“il qui surveille le monde. Tu iras regarder les hommes jusqu’au fond de leur nuit. Méfie-toi alors de ne pas mourir d’une balle en plein front […]. En vieillissant tu choisiras tes chemins. Ils te feront sillonner le monde et tu approcheras les grands de ton époque. Mais défie-toi de vouloir gouverner : tu irais à ta perte. Â»

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