
A peine refermé le dernier roman d’Agnès Desarthe L’éternel fiancé il me reste présent une ambivalence , une dualité qui me laisse perplexe et dubitatif sur ce roman.
Ambivalence : Caractère de ce qui comporte deux composantes de sens contraire, ou de ce qui se présente sous deux aspects.
pour moi c’exactement cela : le roman se présente sous deux aspects.
D’abord la qualité de l’écriture d’Agnès Desarthe ainsi que la qualité des descriptions, que ce soit des personnages, des lieux ou des moments familiaux. Agnès Desarthe a la faculté , par de petites touches à toucher à l’essentiel.
Cette qualité d’écriture porte le roman et le rend agréable à lire même si….
Et voilà le deuxième aspect de l’ambivalence ou de la dualité : le sujet du roman . Comme il est proposé en quatrième de couverture : A quoi ressemble une vie ?
Agnès Desarthe va articuler son roman au travers de deux personnages principaux : la narratrice et Etienne.
A l’âge de 4 ans , lors d’un concert de Noel , un petit garçon ( Etienne ) du même âge la fixe.
» Il lui dit qu’il aime. Il l’a choisie, elle, entre toutes les filles de la salle, parce que, explique-t-il, tu as les yeux ronds » ( page 10 )
C’est L’éternel fiancé.
Perdu de vue et retrouvé trente ans plus tard dans une rue de Paris.
Ce sera l’occasion pour la narratrice de retracer sa vie passée et présente autour de réflexion portant sur l’enfance, la famille, l’amour ,la mort , la mémoire le temps qui passe.
Et pour cette réflexion nous serons accompagnés d’une galerie de personnages plus ou moins inspirés.
La narratrice ou l’écrivaine choisit un angle de vision pour mettre en situation ces réflexions et cette angle de vision me paraît si étroit qu’il en devient par moments glauque et ridicule.
A aucun moment la narratrice nous apparait être partie prenante de ce qui arrive. Pourtant le début du roman est accrocheur et puis tout cela se délite et devient confus et un peu ennuyeux. Les situations deviennent outrées.
La narratrice ne fait que passer sombre, sans joie et son histoire nous reste étrangère.

Agrégée d’anglais (1988)1, elle a d’abord travaillé comme traductrice, « puis elle rencontre Geneviève Brisac, éditrice à L’École des loisirs, qui la pousse à écrire des histoires pour enfants »2. Elle y publie en 1992 un premier roman pour adolescents, Je ne t’aime pas, Paulus, dont Je ne t’aime toujours pas, Paulus, paru treize ans plus tard, constitue la suite, toujours à l’École des loisirs, chez qui elle a maintenant publié une trentaine de livres jeunesse.
Outre ces nombreux romans pour la jeunesse, elle est l’auteure d’une douzaine d’ouvrages pour adultes, dont neuf romans, publiés aux Éditions de l’Olivier. Elle a obtenu le prix du Livre Inter 1996 pour son deuxième roman, Un secret sans importance. Son sixième roman Mangez-moi, publié en 2006, est traduit dans plus de 15 pays. Elle obtient le prix Renaudot des lycéens en 2010 pour son roman Dans la nuit brune. Son roman Une partie de chasse, obtient en 2012 le Goncourt des animaux3, décerné par des membres de l’académie Goncourt. Elle reçoit le prix littéraire du Monde en 20154 pour Ce cœur changeant.
En collaboration avec Geneviève Brisac, son éditrice à L’École des loisirs, elle a consacré à Virginia Woolf une émission sur France Culture. À la suite de cette émission, elles ont publié en 2004 un essai consacré à la romancière britannique, V.W, le mélange des genres.
Parallèlement, elle poursuit son activité de traduction de livres pour la jeunesse (une trentaine d’ouvrages, dont treize romans de Loïs Lowry, mais aussi Brundibar de Maurice Sendak) et pour les adultes (six ouvrages, dont La Maison de Carlyle et La Chambre de Jacob de Virginia Woolf ainsi que Les Papiers de Puttermesser de Cynthia Ozick. Pour ce dernier ouvrage, elle a reçu deux prix de traduction en 2007, le prix Maurice-Edgar Coindreau5 et le prix Laure-Bataillon6.)
Enfin, elle est l’auteure de deux pièces de théâtre7 (Les Chevaliers, mise en scène par Gilles Cohen au théâtre du Rond-Point en 2005 et Le Kit, qui n’a pas été encore montée) ainsi que de plusieurs chansons.