Histoires de la nuit de Laurent Mauvignier. Editions de Minuit.💛💛💛

Histoires de la nuit par Mauvignier

Histoires de la nuit reprend le titre d’un livre de contes pour enfants que Marion lit le soir à sa fille Ida. Des histoires de dragons de vampires, de morts  et des contes qui doivent emmener Ida dans les prémices de la nuit et du sommeil.
Pour le livre de Laurent Mauvignier nous ne sommes pas dans le conte mais dans un huis clos oppressant de plus de 600 pages. Oppressant par l’histoire racontée mais tout autant oppressant par le style de Laurent Mauvignier.
Style fait de longues phrases qui disséquent jusqu’à l’os les lieux, les personnages les actions. Un style proche du cinéma,  du thriller.
Chaque mot pèse, chaque phrase creuse, approfondit ce huis clos.
Je n’avais pas ressenti à ce point cette précision d’écriture dans les précédents livres de Laurent Mauvignier ( Continuer – Autour du monde et des hommes )
Il me semble  que c’est ce style qui est le coeur du roman. Bien sûr il y a une intrigue, des personnages forts, un lieu perdu mais sans le style de Laurent Mauvignier nous serions dans polar classique.
Ici cette nuit de huis clos est encore plus terrifiante , obsédante et oppressante du fait des phrases allant de circonvolutions en circonvolutions, introspectant des personnages torturés,  thriller oblige
Il n’est pas toujours aisé de suivre ce style qui va vers la lenteur et des fois une certaine inaction.
Le choix de ce style m’a troublé et gêné dans la mesure où tous les événements de cette nuit de huis clos sont vu par le même prisme stylistique, quelque soit le sujet, l’action qui en découle.
Tout sera découpé à l’os, qu’il s’agisse de psychologie,  d’émotion,  mais aussi de la chute d’une casserole de ris de veau.
Peut on dire que Laurent Mauvignier en disséquant à outrance tous les moments de son roman  , ne nous laisse que très peu de place pour l’imagination et une vision autre de son roman ?
Je m’aperçois que je n’ai absolument pas  parlé de l’histoire…. mais je ne suis pas le seul si l’on considère le texte de la quatrième  de couverture :
Il ne reste presque plus rien à La Bassée : un bourg et quelques hameaux dont celui qu’occupent Bergogne, sa femme Marion et leur fille Ida,  ainsi qu’une voisine, Christine, une artiste installée ici depuis des années.  On s’active, on se prépare pour l’anniversaire de Marion dont on va fêter les quarante ans. Mais alors que la fête se profile, des inconnus rôdent autour du hameau.
On a déjà connu plus long comme pitch !
A partir de là,  la plume de Laurent Mauvignier ……

Description de cette image, également commentée ci-après
Diplômé en arts plastiques en 1991, Laurent Mauvignier publie son premier roman Loin d’eux en 1999 aux éditions de Minuit, qui restera sa principale maison d’édition durant toute sa carrière. Le roman reçoit le prix Fénéon en 20001. Son deuxième roman publié l’année suivante Apprendre à finir est récompensé de plusieurs prix, le prix Wepler en 2000, et les prix du Livre Inter et prix du deuxième roman en 2001.
En 2006, il obtient le prix du roman Fnac pour son ouvrage Dans la foule, roman autour du drame du Heysel survenu en Belgique en 1985, qui selon Télérama « frappait par son style déferlant, ses phrases longues et noueuses, son art de l’apnée vorace2. »
Son roman Des hommes, publié en 2009, obtient plusieurs prix, dont le prix Virilo la même année, et le prix des libraires l’année suivante. Le roman se penche sur des souvenirs du narrateur de la guerre d’Algérie avec pour la critique de Télérama une « vérité la plus nauséeuse sur une époque honteuse se fait jour. L’atrocité dit son nom, l’opprobre, l’incrédulité, l’humiliation, la bestialité aussi2. » Selon la critique du journal L’Express, l’ouvrage est « un roman majeur de Laurent Mauvignier sur les blessures de la guerre »3.
Installé à Toulouse4, il est pensionnaire de la Villa Médicis5 de septembre 2008 à septembre 2009.
En 2015, il écrit la pièce Retour à Berratham, publiée par Les Éditions de Minuit, pour Angelin Preljocaj, chorégraphe et directeur du Pavillon Noir à Aix-en-Provence. La pièce est créée par le Ballet Preljocaj lors du festival d’Avignon, dans la cour d’honneur, le 17 juillet 20156. L’ouvrage reçoit le prix Émile-Augier 20167, décerné par l’Académie française.

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